Abdelkader Zahar mercredi 10 avril 2013 »L'Algérie est un pays important dans le contexte de la sécurité internationale en raison de son emplacement stratégique » Le rapport coûte 1000 dollars. Il ne s'adresse pas à tout le monde, il porte sur le potentiel de vente d'armes à l'Algérie, « 9ème plus grand importateur d'armes dans le monde », d'ici 2017. Un pub sur le web en donne un résumé et le sommaire. L'Algérie est le 9ème importateur d'armes dans le monde selon un rapport de Strategic Defence Intelligence (SDI), une plateforme de renseignement et de veille consacrée à l'industrie de l'armement. Avec 46% du total des importations d'armes en Afrique, durant la période 2006-2010, l'Algérie prévoit 10,3 milliards $ de dépenses militaires en 2013, selon SDI. « L'Algérie demeure l'un des marchés de défense les plus attractifs en Afrique, avec une capacité de dépenses qui devrait augmenter (d'ici 2017, ndlr) en raison principalement de l'augmentation des exportations d'énergie et d'une course aux armements dans la région d'Afrique du Nord », selon des extraits d'un rapport de 84 pages, publié en mars dernier par Strategic Defence Intelligence (SDI). Intitulé : « L'avenir de l'industrie algérienne de défense – Attractivité du marché, paysage concurrentiel et prévisions jusqu'à 2017″, le rapport affirme que « l'industrie de défense de l'Algérie connaît actuellement une phase de modernisation rapide et radicale ». « Avec plus de 200 milliards $ de réserves de change, le pays est désormais le 9ème plus grand importateur d'armes dans le monde », précise le document de SDI. La même source indique que l'Algérie a totalisé « 46% du total des importations d'armes en Afrique » entre 2006 et 2010. Le taux de croissance des dépenses militaires, durant cette même période, était de l'ordre de 21,4%. Il est appelé à se stabiliser à 6,2% au cours de la période allant de 2013 à 2017 avec l'objectif principal de l'Algérie « de remplacer la plupart de son matériel militaire obsolète ». Selon le rapport de SDI, l'Algérie « se prépare à dépenser 10,3 milliards de dollars en 2013″ pour « l'acquisition de nouveaux équipements pour son armée de terre, la marine et les forces aériennes ». En outre, ajoute le document, l'ouverture du marché algérien de l'armement « à des fournisseurs autres que la Russie » devrait permettre aux entreprises étrangères « qui cherchent à entrer sur ce marché » de faire des « propositions de partenariat pour l'établissement de coentreprises ». Une industrie locale des équipements militaires Les principaux moteurs de l'évolution du marché algérien de l'armement, de ces dernières années, sont la « lutte contre le terrorisme et de contre-insurrection » et le « besoin urgent de moderniser les équipements de défense », indique le rapport qui rappelle la situation sécuritaire des années 90, ainsi que la récente attaque terroriste du complexe gazier d'In Amenas, en janvier dernier. « Un autre facteur approvisionnement est la négligence qu'a subi l'industrie de l'armement depuis de nombreuses années ». « L'Algérie s'est lancée dans le processus de formation d'une politique de défense orientée principalement à accroître la fabrication locale », ajoute le rapport qui fait état de discussions en cours avec des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) pour mettre en place ce programme. L'émergence soudaine de l'Algérie « en tant qu'importante nation dans les dépenses militaires » à une époque « où les plus gros dépensiers traditionnels rognent sur leurs marchés de défense », lui a donné « un avantage significatif pour mettre en œuvre une politique d'armement en faveur de son industrie de défense nationale ». Par ailleurs, ajoute le rapport, « l'Algérie est un pays important dans le contexte de la sécurité internationale en raison de son emplacement stratégique comme point de transit d'Afrique du Nord vers l'Europe ». « Par conséquent, les politiques futures devraient se concentrer sur l'amélioration des secteurs stratégiques et les objectifs nationaux, au lieu du transferts technologique seulement ». Selon la table des matière du rapport, dont le prix est de 1000 dollars, sont examinés les dépenses annules d'armement d'ici 2017 (par secteur), la taille du marché de la sécurité intérieure (police, sécurité des frontières et infrastructures), et les principales tendances (marine, équipements de lutte anti-terroriste, véhicules blindés...). On apprend également que « la Russie et la France sont les principaux fournisseurs d'armes à l'Algérie » pendant la précédente période, alors que « l'Allemagne devrait faire une incursion dans ce marché » dans la période à venir. L'analyse des « cinq forces », fait apparaître « un faible pouvoir de négociation du fournisseur » et « un fort pouvoir de négociation du client », alors que les barrières d'entrées sur le marché algérien de l'armement sont « élevées ».