Madjid Khelassi Jeudi 2 Mai 2013 Au commencement était le derby ... Après l'été meurtrier (été 1962 et ses nuages *), l'année 1963 donne le jour à un foot réorganisé en critériums et qui voit l'USMA des El Okbi Bentifour, Meziani Belbekri et Krimo étriller le MCA en final du championnat d'Alger . L'USMA plus jeune en effectif bat le Mouloudia des Hahad, Boubekeur, Lagoune, Oualiken et consorts et file vers son 1ertitre de champion d'Algérie 1962-63 (au dépens de l'USM Annaba). L'antagonisme est en marche. Il culminera en 1971, lorsque le doyen, cinquantenaire, prend sa revanche de belle manière en finale de coupe sur une USM Alger endormie sur ses lauriers depuis son premier titre. S'ensuit confrontations en coupe, en championnat où Mouloudia est imbattable. Le signe indien s'incruste dans le mental de l'équipe chère à Dahmane, Madjiit et Abdelkader Lounas. Quatre confrontations en finale de coupe d'Algérie face au rival Mouloudéen se terminent toutes en eau de boudin pour les Soustaris. Belles confrontations pleins de souvenirs, d'émotions, de larmes, de joie ... et où l'esprit sportif atténuait les déceptions. 1er mai 2013, les « frères ennemis » sont en finale de Dame coupe .Alger est habillée de noir, de rouge et vert depuis une semaine, et le stade est plein comme un œuf dés 9h du mat. Boutef est absent, et le Mouloudia en là voit un coup du sort. Qu'a cela ne tienne, Dame coupe ne s'arrête pas aux sortilèges. Et le coup d'envoi est donné sous les yeux de Sellal premier ministre et président du match. Courbis, minot marseillais et grande gueule aux galéjades sympas, concocte une tactique (insensée pour certains puristes) et fracasse un signe indien en vigueur depuis 40ans. L'USM Alger remporte sa 8éme coupe d'Algérie et voit les joueurs mouloudéens s'éclipser sans leur faire la haie d'honneur, cet acte qui honore les perdants. Oui, le MCA, venait par cette incartade – certains parlent d'outrage à la république- de souiller le prestige immense et la sportivité de ce club aimé d'est en ouest et de nord au sud. La république panique pour ce crime de lèse-majesté et envoie son ministre des sports « négocier » le retour des frustrés. Que nenni ! Ghrib météorite d'une voyoucratie qui a fait du foot son domaine réservé inflige un cinglant NIET à Mr Tahmi, cardiologue de son état et Samu d'un foot gangréné. Le foot by « fair means » se dilue dans un amour impossible. Le Mouloudia pas armé pour résister aux embruns de la défaite ne reviendra sur la pelouse, et les dirigeants de l'Algérie assistent en live au néant de notre sport-roi. Ah le sport et ses idéaux ! Quel joli souvenir ! C'est à l'éducation que s'abreuvent les comportements disent nos ainés. Vœu pieu pour notre sport et réalité saturée par une mafia avérée : saoulerie aux sponsors, pas de compte à rendre, pas d'éducation à donner, pas assez de cœur pour comprendre une victoire, et aucune humilité à reconnaitre une défaite. C'est via ces comportements qu'une équipe s'étiole, se pervertit, juste qu'a n'être qu'un foutoir, un lieu sordide qui pense à tout sauf aux idéaux du sport. Ghrib a-t-on dit à fait outrage à la république !!! Mais Dieu du ciel, des milliers de Ghrib pullulent ça et là, ILS sont à la tête du foot, du hand, des entreprises, des hôpitaux, des universités, des banques, des tribunaux.... Ils font chaque jour outrage à la république. Qui s'en émeut, s'en fiche ? Le pouvoir n'a que les dirigeants « d'en bas » qu'il mérite. Et il a toujours fait du sport l'allié de ses dérives. Les lampions se sont éteints, les clameurs se sont tues .Ne reste que l'image pathétique d'un ovni promu dirigeant du foot qui un soir de mai entraina ses joueurs vers une feinte sans issue. Et un tel abime ouvert sous les pas de ses joueurs s'enfuyant sans gloire vers le tunnel des vestiaires donne au foot (le nôtre), la grâce d'un sursis illusoire. Et la certitude d'une mort certaine. Et ni le sieur Ghrib, ni le Docteurr Tahmi, ne pourront le sauver. Cela fait longtemps que el fotbal comme dit le peuple se pare de teintes mafio-tumorales. Les ex dirigeants du MCA de la trempe des regrêtés Derridj Braham et Djazouli doivent se retourner dans leur tombe. *événements ayant servis de starting-blocks à la course au Koursi