Paris (France) Communiqué de presse J'accuse le général major Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense J'accuse le général major Mohamed Lamine Médiène dit Taoufik, chef du Département Renseignement et Sécurité J'accuse le général major Liamine Zéroual, ancien chef de l'Etat et ministre de la Défense J'accuse le général major Abdelhamid Djouadi, ancien commandant de la 5ème région militaire J'accuse le général Abdelkader Khemane J'accuse le colonel Sélim Saadi, ancien ministre de l'Intérieur J'accuse Mohamed Teguia, ancien ministre de la justice J'accuse Bélaïd Abdeslam, ancien Premier ministre (du 8 juillet 1992 au 23 août 1993) J'accuse Rédha Malek, ancien Premier ministre (du 21 août 1993 au 11 avril 1994) J'accuse le commissaire divisionnaire Mohamed Issouli J'accuse le commissaire divisionnaire Ahcène Boufenaïa, ancien commissaire central d'Alger, de crime d'Etat sur la personne de Foudil Younessi sommairement exécuté dans la prison de Tazoult le 10 mars 1994. Condamné à 20 ans de prison pour des faits qu'il n'a pas commis, Foudil Younessi a été arrêté en 1992. Atrocement torturé au point d'être handicapé, il est détenu à la prison de Serkadji, (ex Barberousse), avant d'être transféré à celle, plus dure, de Tazoult (ex-Lambèse). Au début du mois de septembre dernier, c'est-à-dire 20 ans après sa mort, la police se présente au domicile d'un de ses frères pour lui communiquer la découverte de son corps sans en indiquer le lieu précis ni les conditions dans lesquelles la dépouille a été trouvée ni comment il a été identifié alors qu'il est, selon la version officielle, enterré sous X algérien. Or, tout indique, avec certitude, que Foudil Younessi, incapable d'avoir pris la fuite avec les 1200 détenus qui se seraient évadés de Tazoult, a été purement et simplement liquidé en même temps que d'autres prisonniers dont certains malades étaient soignés à l'infirmerie. Devant l'impossibilité de déposer une plainte devant une juridiction algérienne et la défaillance de la justice algérienne à juger les criminels, la Cour pénale internationale sera saisie de ce cas en vue de poursuites contre les personnes citées, conformément à l'article 7 du Statut de Rome, notamment dans ses clauses a, e, f et k (meurtre, emprisonnement ou autre forme de privation de liberté physique en violation des dispositions fondamentales du droit international, torture et autres actes inhumains de caractère analogue causant intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l'intégrité physique ou à la santé physique ou mentale). Selon le Statut de Rome adopté le 17 juillet 1998, la Cour pénale internationale a toute compétence de juger ce crime commis contre la personne de Foudil Younessi, alors âgé de 30 ans. Brahim Younessi