A pratiquement trois mois des élections présidentielles algériennes prévues pour le 17 Avril 2014,aucun signe se rapportant à la vie politique nationale ne montre que nous sommes en période pré-électorale . Ayant mené dès 1962,une stratégie de dépolitisation massive et volontaire,le régime en place qui s'est fixé comme stratégie depuis 51 ans d'interdir la politique aux algériens,se retrouve piégé par sa propre démarche . En effet,la vie politique algérienne qui se limitait jusqu'ici aux faits et gestes du Zaim incarné par le président de la république,s'est complètement arrêtée depuis l'annonce officielle de la maladie du locataire du palais d'El Mouradia . En l'absence d'une vie politique,la préparation des élections présidentielles,s'est limitée à quelques articles de journaux et à de rares emissions de télévision organisées sous haut contrôle . Cette « vie politique » minimaliste, indique à quel point les tenants de pouvoir réel sont partagés au sujet de celui qu'ils vont imposer à un peuple qu'ils ont toujours infantilisé. Malgré les efforts consentis par les véritables décideurs pour ne montrer aucun signe de division,le malaise est tel qu'ils ont préféré s'occuper des » candidats lièvres »question de gagner du temps et occuper le GHACHI en attendant la suite qui semble leur échapper . C'est ainsi qu'en peu de jours, vingt sept « candidats » ou supposés tels,se sont déclarés prêts à animer la scène . Au même moment,les coulisses bougent . Les uns multiplient les signatures de « contrats de coopération » avec l'ancienne puissance coloniale,tout en multipliant les visites de hauts responsables français à Alger . En effet,Hollande,Hérault ou Valse,sont tellement sollicités,qu'ils ont fini par se comporter beaucoup plus en « Grands Electeurs »,faiseurs de rois,qu'en hôtes d'un pays qu'ils n'ont jamais quittés . Les autres,ont décidé de caresser la Russie dans le sens du poil en multipliant les déclarations où ils insistent sur « l'efficacité » du modèle russe tout en montrant les sacrifices et le courage du « camarade »Poutine ! Devant une ambassade américaine à Alger qui ne désemplie pas,les différents clans du pouvoir réel ont tellement de privilèges à défendre qu'ils ont cédé la souveraineté nationale et l'économie algérienne à Paris ou à Moscou selon leurs positions et leurs intérêts, sans oublier la superpuissance qui demeure incontournable . Dépourvus d'un véritable consensus sur une personnalité à imposer aux algériens,les véritables tenants du pouvoir et en l'absence d'une vie politique nationale,font leur campagne électorale à Paris,washington et Moscou . Chacun des clans,s'acharne à décrocher le soutien des puissances bradant ainsi la souveraineté et l'économie de tout un peuple faisant ainsi de l'Algérie un vulgaire protectorat malgré nos potentialités économiques,intellectuelles et géostratégiques . A défaut d'une solution à la portugaise marquée par une armée qui a cédé le pouvoir pacifiquement aux politiques dans le cadre de la révolution des œillets de 1974 ,le pouvoir algérien,continue à mépriser notre peuple et à brader nos richesses, conduisant ainsi le pays vers une solution à la syrienne !