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L'Etat du pouvoir algérien
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 25 - 08 - 2014

Il y a quelques décennies une chronique sur « l'Etat du pouvoir algérien » aurait probablement été confinée, ou tout au moins, centrée sur son plus dominant attribut qu'est l'Armée Nationale et Populaire, sa politisation et son contrôle sur les ressources. Dans le présent contexte, je suis tenté d'ajouter « sa capacité à éliminer physiquement ceux qui ne seraient plus ses enfants » car nul n'est à l'abri d'un désaveu, mais ce n'est pas ce que j'ai l'intention d'aborder dans ce papier, pas aujourd'hui en tous cas.
Je vais plutôt, me concentrer sur ce pouvoir, aux figures hideuses qui perdurent depuis 1962, grâce au soutien des islamistes de circonstances et de cette minorité de laïcs convaincus. Un pouvoir qui n'est et ne sera jamais appelé à rendre des comptes sur ses activités et n'assumera jamais aucune sorte de responsabilité de ses échecs successifs. Cela étant incompréhensible, donc difficile à contrer, représenterait une sérieuse menace à la légitimité nécessaire à l'instauration d'un Etat de droit. Autrement, toutes les formes de pouvoir ne sont que des variations sur le thème d'oppression que l'on appelle la tyrannie, la dictature ou l'autocratie. La subtilité de ce pouvoir illégitime des Mouradiacrates est difficilement identifiable, car il ne porte pas un nom en tant que tel, ne provient pas de décisions officielles, et comble de l'absurdité politique, il n'est pas souvent ressenti comme oppression par ceux qui s'y soumettent consciemment ou pas.
Du pouvoir illégitime, j'exclus volontairement dans le sens de mon utilisation, les tyrans, les dictateurs et les tenants des régimes autoritaires a parti unique. Il s'agit en fait de la puissante force de corruption des plus grandes sociétés ; et ici je préfère la formulation onusienne de « transnational » à celle trompeuse de « multinational ». Lorsque vous atteignez le palier supérieur du conseil d'administration de cette corporation, vous vous rendez vite compte que ces entreprises sont loin de « ne pas avoir une nationalité identifiable ». Quand bien même, elles peuvent avoir des filiales dans des dizaines d'endroits au monde, elles n'accordent en aucun cas, arbitrairement, un poids égal aux intérêts de chacun de ces lieux.
En outre, comme nous devrions le savoir tous, ces groupes d'entreprises françaises et américaines dans l'ensemble, avec un guide de la nomenklatura en tête, se réunissent pour obtenir des résultats qu'ils perçoivent dans leur intérêt collectif. Ce qui comprend surtout les concessions politiques, et la capacité inexorablement grandissante de les obtenir des gouvernants parfois nostalgiques de leur nationalité coloniale et souvent impliqués dans les pots-de-vin et les malversations financières.
Si l'hypothèse de rupture de la démocratie occidentale que j'émets se vérifie, cela impliquerait que les fonctions du pouvoir illégitime sont en hausse et que la régression de l'Etat de droit succombe au virus de l'idéologie néolibérale des agents et des organisations opaques et non identifiables.
Enfin et surtout, sans vouloir fournir des éléments ou des preuves à l'appui de ces arguments, de nombreux exemples foisonnent dans les transactions et les contrats algériens. Pour les plus avertis, la liste de ces exemples en croissance permanente risque d'être beaucoup plus longue si nous ne réagissons pas à cette « règle d'entreprise » qui occupe désormais un plus grand espace, à tous les niveaux du gouvernement jusqu'à la sphère internationale, gravement préjudiciable à nos vies et à notre pays.
Je pense que la majorité de mes compatriotes qui vivent dans les pays démocratiquement gouvernés connaissent parfaitement les caractéristiques de la puissante légitimité. Elections libres et équitables, gouvernements constitutionnels, séparation des pouvoirs, l'Etat de droit et enfin garde-fous et contrepoids garantissant la stabilité gouvernementale.
En écrivant ces modestes lignes qui j'espère reflèteraient une vérité de cristal qui ne manquerait pas de faire mal au régime des ripoux, qui nous ont sevré des idées, déjà considérées révolutionnaires, par les défenseurs de l'illumination au 18eme siècle. Tout comme eux, essayons d'inventer pour l'Algérien les vielles nouvelles idées de liberté d'opinion, d'expression, de culte, de la presse et ainsi de suite…Malgré toutes les imperfections, les revers et les horreurs de la décennie noire, l'Etat de droit semble toujours pour moi et pour des millions d'autres, la plus formidable forme de libertés individuelles et collectives qui mérite d'être tentée. La preuve, les occidentaux qui ont voulu la même chose pour eux-mêmes étaient prêts à se battre et à mourir pour sa réalisation.
Dire que toutes ces idées sont nées quand l'esclavage existait encore
Aomar Rami Londres 25/08/14


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