22 Octobre 2014 Publié par Saoudi Abdelaziz http://www.algerieinfos-saoudi.com/ Après l'attribution, il y a une semaine, à Safia Berkouk d'un prix international pour un article paru en 2013 dans El Watan.com sur l'injustice fiscale en Algérie, une autre bonne nouvelle : les correspondants locaux des quotidiens présents à Tizi-Ouzou viennent de conduire Samir Leslous à la tête du bureau de leur association. Depuis sa création notre blog apprécie la qualité des papiers de ce journaliste, souvent de véritables investigations sur le terrain, sans sujet tabou. Cela nous change des articles faire-valoir de trop nombreux correspondants « installés » sur la longue durée dans les wilayas (avec logement « social » à la clef?)! En général, ils trouvent leurs sujets par coups de fils du côté des « communicants » des institutions locales puis ils rewritent les breefings. On peut ainsi le constater ces derniers jours à Annaba, où rendant compte des tensions dans le complexe sidérurgiste d' El Hadjar, l'ensemble des correspondants locaux, celui d'El Watan en tête, semblent s'être donner le mot pour boycotter la parole des salariés contestataires, au profit exclusif des communiqués et explications de la Direction général et du syndicat maison de service installé par Sidi Saïd, avec la bénédiction du PT de Louisa Hanoune. Il est vrai aussi que les patrons de presse ne sont en général pas preneurs de choses trop « délicates ». En dehors des émeutes, faits divers sensationnels, et autres escarmouches de clans par « sources sûres » interposées ( chaque journal a la sienne avec son propre son de cloche). Autre garde-fou: il faut éviter de mécontenter frontalement les gros pourvoyeurs de pub. En mai dernier dans une interview à Libre-Algérie, Redouane Boudjemaa, Professeur à la faculté des sciences de l'information et de la communication, expliquait: « Toutes les analyses et études convergent et s'accordent pour établir un constat incontestable : il n'existe pas de presse libre dans notre pays. En revanche, il y a bien des journalistes libres qui, malgré toutes les difficultés qu'ils rencontrent, essayent dans certains médias de faire respecter les règles du métier et de la déontologie ». * facebook * twitter