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POLEMIQUE. Messali Hadj était-il un traître ?
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 05 - 01 - 2015


le 5 janvier 2015 à 15 h 35 min
– Hadjer Guenanfa
Daho Djerbal est maître de conférences en histoire de l'Algérie contemporaine à l'Université d'Alger. Il est également directeur de la revue Naqd dont il est l'un des fondateurs.
Est-ce que Messali Hadj était un traître ?
Il n'appartient pas à l'Histoire de dire qui est le héros et qui est le traître. Cela dit, tous les documents que j'ai eus laissent penser, à l'historien que je suis, que Messali n'a jamais eu une position de trahison par rapport au projet de libération nationale, depuis les années 1920 avec l'Etoile nord-africaine et même pendant le déclenchement de la guerre de libération nationale. A aucun moment, Messali n'a déclaré qu'il était pour la continuation de la présence française en Algérie. Depuis le début jusqu'à la fin, toute sa trajectoire et toutes ses positions ont prouvé qu'il était l'un des pères du nationalisme indépendantiste.
Je pense qu'il faut remettre les choses au clair. Ceux qui estiment que Messali Hadj a pris position contre l'indépendance et le mouvement de libération national doivent présenter des documents et des faits qui prouvent qu'il était un collaborateur de la France. Et à tous ceux qui condamnent les Messalistes aujourd'hui et les accusent d'être des traitres à la Nation, il faut leur rappeler que ces (militants) étaient parmi les premiers à être guillotinés dans la région d'Alger au déclenchement de la guerre de Libération. Et ce n'est que tardivement, en 1984, qu'on a inscrit leurs noms sur les murs de Serkadji pour sauvegarder la mémoire de leur sacrifice.
Pourquoi est-il aujourd'hui qualifié de traître ?
Ce jugement porté sur Messali Hadj figure dans la thèse officielle du FLN. Les premiers groupes du FLN ont dû faire face à une hégémonie messaliste dans beaucoup de régions du pays dont la Kabylie mais aussi en France où les populations émigrées étaient acquises à Messali. Donc au fond, la lutte pour le contrôle sur la population a entrainé le fait que ces deux ailes du mouvement national de libération se soient affrontées, les armes à la main. Et puis, l'histoire du vainqueur, donc du FLN, a fini par devenir l'histoire officielle du mouvement national. Même si les faits contredisent, souvent, cette thèse. Car on ne peut pas jeter le discrédit sur la lutte et le combat d'un militant politique qui a passé quasiment les deux tiers de sa vie en déportation et au bagne pour l'indépendance de l'Algérie.
Je rappelle que dès le mois de février 1927, Messali était le premier homme politique algérien qui demandait au Congrès des peuples coloniaux à Bruxelles l'indépendance totale de l'Algérie, le retrait total des troupes françaises, la constitution d'une armée nationale, un gouvernement national, une assemblée constituante, l'école obligatoire pour tous, la langue arabe comme langue officielle. Sa position était révolutionnaire et elle a été la ligne directrice de tous les programmes révolutionnaires qui sont ceux du PPA, du MTLD et du FLN par la suite.
Quel rôle a joué Messali dans le mouvement national ?
Il a été le premier à porter très haut l'emblème national et l'indépendance de l'Algérie au moment où personne ne revendiquait cette indépendance. Il l'a d'abord défendue avec l'Etoile nord-africaine, puis le PPA, puis le MTLD. Le FLN s'est battu pour arracher l'indépendance mais il n'a pas été le seul. Sur le terrain, il y avait aussi des groupes messalistes armés qui se battaient aussi pour l'indépendance. Il ne faut pas réduire l'ensemble de l'armée de libération messaliste aux groupes qui ont collaboré avec l'armée française.
Ahmed Ben Bella est également qualifié d'agent égyptien...
Il faut revenir à l'histoire ! En 1954, les négociations entre les représentants du FLN et ceux de Messali devaient se dérouler au Caire. Si on accuse Ben Bella d'être un agent de l'Egypte, on pourrait accuser toute la direction du FLN qui était en Egypte, dont Aït Ahmed et Mohamed Khider. Mais ce n'était pas le cas ! Ceux qui formulent ces accusations doivent exhiber les archives, les documents, les correspondances, les rapports des uns et des autres pour que les historiens puissent travailler là-dessus.


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