14 Janvier 2015 Publié par Saoudi Abdelaziz http://www.algerieinfos-saoudi.com/ Pour tenter de casser la solidarité montante des citoyens du nord de l'Algérie avec ceux du sud, va-t-on assister à une campagne médiatique autour de ce thème? « Finalement, tous les moyens semblent être bons pour générer et alimenter la protestation au Sud du pays afin de déstabiliser l'Algérie que la décennie noire n'a pu plier. » Cette sentence est diffusée par le quotidien Réflexions, habituellement alimenté par les services. En juin 2014 déjà, des accusations d'anti-patriotisme avaient déjà été lancées par le ministre Yousfi contre les opposants à la fracturation hydraulique et à l'aventure économiquement dangereuse du gaz de schiste. Coup de sang de Karim Tedjani, sur son site nouara.com, contre les calomnies lancées par Reflexions. Les raisons de la contestation à In Salah sont-elles vraiment « inédites » en Algérie? Par Karim Tedjani, 13 janvier 2015 Récemment, un article du quotidien algérien « Réflexions » , titrait « Qui manipule le brasier du Sud ? »afin de tenter de décrédibiliser un mouvement social révélateur d'une prise de conscience écologique croissante parmi la société algérienne contemporaine. Argumentant par le fallacieux argument qu'une telle révolte citoyenne concernant un problème lié à l'environnement est un fait jusque-là vraiment inédit en Algérie, ce « pamphlet » accuse :elle ne peut être que le fait d'une volonté exotique, d'une énième machination pour déstabiliser notre nation. Un brasier? Quel terme infernal, presque apocalyptique pour qualifier des manifestations qui n'ont fait « qu'un » mort et cela parmi des manifestants pacifiques et disciplinés qui n'ont eu de cesse de scander leur amour pour l'Algérie dans son unité. Si l'auteur de ce billet connaissait vraiment son pays, s'il avait parcouru comme moi des milliers de kilomètres à travers l'Algérie, ma terre d'origine, pour y constater l'éveil écologique sans cesse croissant de la société algérienne, il aurait également entendu parler des milliers de manifestations, et de contestations qui se sont mises en branle, de l'Est à l'Ouest, en passant par le Centre et le Sud du térritoirte; à chaque fois que le gouvernement algérien n'a pas été assez convainquant dans sa politique environnementale, à l'échelle de bien des localités et sujets. A-t-on déjà oublié celles qui ont été inspirées par exemple, , à juste titre, quand on a saccagé un des plus beaux parcs naturels de la méditerranée au nom du développement économique ? Certes, en ce qui concerne le gaz de schiste, l'opposition récurrente de nombreux Algériens s'est déroulée jusque-là de manière on ne peut plus démocratique et médiatique. Mais il est bien question d'une opposition de nature écologique qui a, une fois de plus, animé un pan non négligeable de la société civile ; le plus dynamique, patriote et résolu à ne pas céder au fatalisme face aux nombreux incohérences et travers du système de gouvernance algérien. Non, celles et ceux qui se sont érigés contre une entreprise écocidaire, économiquement mortuaire et socialement infructueuse, ne sont pas des traitres ou des faibles d'esprits incapables de vivre avec leur temps; celui du 21ème siècle censé faire la part belle au respect de l'environnement ainsi qu'au developpement durable comme inscrit en lettre d'or dans la legislation environnementale algérienne en vigueur depuis 2003. Pour évoluer, et non se perdre dans d'illusoires révolutions, il faut accepter le changement, appréhender le monde qui vous entoure et vous influence comme un écosystème physique et social en perpétuel mouvement. User jusqu'à l'usure de procédés vieux comme le monde est surtout la marque de l'aveuglement que celle d'une perspicacité intellectuelle censée déjouer les plans machiavéliques d'une population, là où, au contraire, elle prouve qu'elle a grandi et qu'elle s'affirme responsable et solidaire vis-à-vis du destin de tout un pays. Nous leur devons cette solidarité en retour et, encore plus, du respect... Pas la calomnie! Source : nouara.com * facebook * twitter