Homme politique moderniste,démocrate ,modéré et clairvoyant ,Farhat Abbas,voulait faire de l'Algérie l'autre grande puissance africaine aux côtés de l'Afrique du sud . Ayant bien compris les atouts géostratégiques de notre pays,Farhat Abbas,voulait que l'Algérie soit un pays incontournable aussi bien en méditerranée qu'au sein du monde musulman . En effet,un minimum d'imagination et de bon sens,montrent que notre désert saharien est un immense réservoir en eau souterraine capable de transformer cette région en un vague espace agricole qui ferait de notre pays une véritable puissance économique . Grâce au Sahara,l'Algérie peut se passer des énergies non renouvelables pour ne s'alimenter qu'en énergie solaire . La douceur du climat saharien,contrastant avec des hivers européens très froids,peut relancer la politique touristique algérienne ce qui pourrait attirer vers notre pays,des millions de touristes particulièrement en automne et hiver . Sans vision,ni légitimité , isolé par rapport à son propre peuple et soumis aux pressions des puissances,le régime algérien est contraint d'adopter une politique qui vise à sécuriser les besoins énergétiques des puissances aux dépens des intérêts nationaux ! Cette politique qui relève de la trahison,mérite réflexion et interrogations . Comment un pays aux énormes moyens humains et géostratégiques ,a t-il pu sombrer de la sorte ? L'absence de bilan liée à une incapacité des élites politiques et intellectuelles à mener une réflexion pragmatique et cartésienne loin de tout sentimentalisme et en dehors de la moindre complaisance,font que même ceux qui s'opposent à la faillite actuelle du pays,continuent involontairement à soutenir directement ou indirectement les causes de la faillite qu'ils sont supposés combattre ! En effet,de quoi souffre le pays au juste ? Notre crise,se résume en deux équations et nous sommes contraints de les résoudre au plus vite . – La 1ere équation est liée à la politique . La privatisation dès 1962 du champ politique par une minorité,a privé le pays de nombreuses générations de vocations politiques tout en privant le pays d'une véritable vie politique . Sans débats,ni contre pouvoir,l'Algérie a pris dès le début de l'indépendance ,le chemin de l'erreur et de la médiocrité . La solution de cette équation,revient à mettre fin à la privatisation du champ politique pour que le pays se dote enfin d'hommes et de femmes politiques et pour que la vie politique ait un droit de cité ce qui immuniserait le pays contre les dérives liées à l'absence d'un contre pouvoir . – La 2eme équation est liée à la religion . L'islam est une religion qui s'adresse aux consciences individuelles . Malheureusement,dans le cadre de notre décadence,le paraitre religieux a progressivement pris le dessus sur la religion la vidant ainsi de sa spiritualité tout en la transformant en un courant politique et idéologique radical contestataire dominant une société sous développée , conflictuelle et instable . La solution de cette équation,consiste à encourager la formation et l'éducation tout en ouvrant les portes de l'Idjtihad ce qui permettrait la mise à jour de nos croyances spirituelles . Seules une réelle vie politique animée par des femmes et des hommes politiques débarrassés des complexes hérités de la guerre de libération,peut mettre fin à notre récente faillite dont les origines remontent à 1957. La méfiance vis à vis des élites instruites,la primauté du militaire par rapport au civil, la confusion entre identité civique et identité religieuse,la privatisation du champ politique et le mélange entre vie privée et vie publique,représentent des dysfonctions responsables de la faillite de notre pays .