Le 09/01/2018 était un jour d'Aïd pour le peuple Algérien, pour l'hôpital Algérien, pour le médecin Algérien et pour l'étudiant en médecine Algérien. En ce jour la blouse blanche avait retrouvé sa fierté, une blouse qui n'était plus aussi blanche depuis la fougue du mercredi 03/01/2018 qui s'est abattu contre les médecins résidents lors d'une protestation pacifique au CHU Mustapha Pacha à Alger. Comment une protestation pacifique a pu autant dégénérer ? Comment a t on pu en arriver là ? Comment une police nationale s'est elle transformée en MILICE ? Comment a t on pu assaillir des médecins qui ont simplement voulu exprimer leur désarroi face à l'échec du système sanitaire Algérien ? Le 03 janvier 18 s'est transformé en deuil national, le peuple Algérien et son corps de santé étaient outrés devant la violence injustifiée de la police Algérienne contre son élite. La santé en Algérie est malade, le système de santé est archaïque et vicieux, rien ne défend l'intérêt du malade, tout accable le médecin et tout arrange les politiques et l'administration dont les intentions sont plus que douteuses, l'Algérie où le malade comme le médecin sont pris en otage par la poly défaillance de sa politique sanitaire. En Algérie le médecin est considéré comme un citoyen de deuxième degré, ses droits le lui sont retirés, on l'oblige à travailler dans des centres sanitaires ou rien ne va, où les directeurs de santé ne sont que des bourreaux, il travaille sans le moindre plateau technique, son logement de fonction, sans regroupement familial , il ne bénéficie d'aucune mutation ni aucun transfert, il lui est même interdit de démissionner , la guerre le lui est déclarée, l'oppression est exercée à son comble et l'avenir du médecin Algérien demeure flou, on applique la tolérance zéro face au bien être du médecin Algérien , pendant ce temps là des centaines de médecins cubains et chinois envahissent les hôpitaux algériens et bénéficient de tout dont le médecin Algérien est privé. Après le service civil qui a brillé par son échec depuis sa mise en place, une autre injustice de taille attend le médecin Algérien, l'Algérie pays d'égalité des droits ? Mais Comment tous les trentenaires Algériens sont graciés du service militaire, tous sauf le médecin ? Le médecin Algérien est agressé dans son lieu de travail, il récolte les fruits de la défaillance de son système de santé, le médecin Algérien est otage de la platitude du ministère de la santé, l'Algérie est le seul pays au monde qui réprime son élite puis l'incite à émigrer en quête d'un meilleur avenir. Face à la violence, l'injustice, l'oppression et la négligence que le médecin Algérien subit et suite au massacre du 03/01/18, la grève illimitée était le dernier recours pour obtenir ses droits et retrouver un minimum sa dignité. l'opinion publique à fini par changer de camp le 03/01/18, grâce à l'élan de solidarité que les toubibs ont reçu de la part du peuple Algérien et grâce à la bonne organisation des médecins , s'est tenu à Oran le 09/01/18 un si- in national, le premier sit-in de son genre, où 12000 blouses blanches venues des quatre coin d'Algérie se sont rassemblés pour rendre à la médecine sa dignité, de l'externe au professeur, tous main dans la main ont arboré la marche de la dignité . Ce qui s'est passé le 03.01.18 est indigne, et ces policiers doivent être punis, ce que fait subir l'administration et la politique sanitaire actuelle au médecin est inadmissible et tant que la tutelle ne bouge pas les médecins résidents maintiendront leur grève. Force, fierté et dignité aux médecins Algériens, il est temps que l'Algérie se relève. Amina FEDJER