Comme beaucoup d'Algériennes et d'Algériens, nos pensées vont d'abord aux citoyennes et aux citoyens de la wilaya de Ghardaïa, Tiaret, Ouargla, Nâama, Laghouat, Djelfa, Sidi Bel Abbes et Médéa qui vivent un véritable drame. Nous voulons leur exprimer toute notre compassion et notre solidarité. La situation est particulièrement sensible à Ghardaïa. Le FFS est fier de ses élus et de ses militants dans cette wilaya, qui travaillent sans relâche et avec beaucoup de courage pour soulager la population. Plusieurs parmi eux sont touchés et cela ne les a pas empêché de donner la priorité aux urgences et besoins collectifs. Ils ont été à la hauteur de leur engagement politique et moral. En tous cas, la population de Ghardaïa sait qui excelle dans la surenchère et la démagogie et qui a été auprès d'elle durant toutes ses épreuves difficiles. Notre solidarité s'inscrit dans la durée. Une délégation du parti s'est rendue sur les lieux. Elle a rencontré les habitants et discuté librement avec eux. Elle s'est rendue dans des endroits que la télévision d'Etat, les officiels d'Alger n'ont fait que survoler. Une fois de plus, on ne peut que regretter l'impréparation de l'Etat à affronter les situations de risques majeurs et déplorer l'absence de vraies politiques de prévention et de secours. Les signaux d'alerte n'ont pourtant pas manqué ! Sur un autre plan, les Algériennes et les Algériens, sont préoccupés par la crise qui secoue le système financier international. Une situation qui aura des conséquences inévitables sur le pays. Les propos rassurants de nos responsables ne rassurent personne. L'absence d'un vrai débat sur la question ne fait qu'augmenter les incertitudes. De même que la méconnaissance du public sur la stratégie financière arrêtée par les autorités du pays. Que faut-il faire ? Que faut-il ne pas faire aussi ? Le pourrissement de la situation sécuritaire ne contribue pas à la sérénité des citoyennes et des citoyens. Aujourd'hui, les services de sécurité sont contraints de se protéger des attaques pendant que la population est nostalgique de la sécurité et rêve d'une paix improbable. Au niveau politique et institutionnel, le pays est réduit à l'impératif de fonctionnement. En matière électorale, c'est la politique de l'encrier. Le chef de l'Etat se tait ; ses ministres ont l'impudeur de faire de « projections » poste élection présidentielle. Cette élection serait-elle une formalité ? Le respect des hommes et des femmes de ce pays aurait voulu qu'à quelques mois de l'échéance présidentielle, les choses soient clarifiées. La stratégie politique adoptée par les décideurs est une violence faite à la population. Il s'agit là d'une faute politique. A ce niveau, une telle légèreté politique est intolérable et impardonnable. La majorité des algériens vit une situation sociale intenable ; elle a subi des épreuves difficiles pendant le Ramadhan, l'Aïd et la rentrée scolaire. Les algériens s'interrogent sur le pourquoi des augmentations de rémunération des députés de l'APN. D'aucuns pensent qu'il s'agit là d'une vraie opération de troc politique. D'autres estiment que l'intention de cette opération vise le discrédit du politique. Dans les deux cas, le système continue de gérer le pays par la ruse, la corruption et l'octroi. Karim TABBOU Premier secrétaire *intervention faite devant la session ordinaire du conseil national du FFS