"Tous les jours, il faut lutter pour que cet amour de l'humanité vivante se transforme en gestes concrets, en gestes qui servent d'exemple et qui mobilisent." Ernesto Che Guevara – Homme Politique Cubain (1928 – 1967) Cuba, le petit pays de 10 millions habitants sous un embargo international depuis 1958, a annoncé avoir signé un accord avec l'Iran pour transférer sa technologie la plus avancée dans la conception d'un vaccin anti-Covid-19 afin que la République islamique puisse mener localement les essais cliniques de dernière étape. Les deux pays alliés sont soumis à de féroces sanctions américaines dans tous les secteurs avec surtout des pressions financières sur les grands groupes pharmaceutiques qui cherchent un accès aux avancées médicales cubaines. Cuba a quatre vaccins actuellement en cours de test sur des humains. Une fois que son candidat le plus avancé, Soberana (Sovereign) 2, aura terminé les essais de phase II qui ont débuté le 22 décembre, il sera testé en phase III sur 150 000 personnes à La Havane. Chose extraordinaire, Cuba le petit pays des Caraïbes devra impérativement mener des essais à un stade plus avancé à l'étranger, étant donné qu'il n'a pas un taux d'infection élevé en raison de sa gestion réussie de l'épidémie. L'Iran, quant à lui, a été le pays le plus touché au Moyen-Orient. L'Institut cubain de vaccination Finlay indique que cette synergie permettra aux deux pays de progresser plus rapidement dans la vaccination contre le virus du SRAS-CoV-2. En plus de développer leur propre vaccin, Cuba et l'Iran participent au programme COVAX qui vise à garantir un accès équitable aux vaccins COVID-19 pour pays les plus démunis. Cuba n'a aucune intention d'importer des vaccins d'ailleurs et a déclaré qu'elle avait l'intention de commencer à vacciner sa population contre le covid-19 avec son propre vaccin au premier semestre de l'année en cours. Si Cuba affirme que plusieurs pays ont manifesté leur intérêt pour ses vaccins contre le coronavirus, il reste qu'aucune initiative n'a été dévoilé en Algérie pour une coopération avec ce pays, qui est un allié important de notre pays dans le domaine de santé. Les relations bilatérales algéro-cubaines, qui remontent à plus de 50 ans d'existence, ont touché divers domaines de coopération. Le secteur de la santé se taille la part du lion de la coopération algéro-cubaine, considérée comme la « locomotive » de ces relations. Dans un article très récent sur El Watan, il est écrit que les opportunités d'emploi sont très réduites dans les trois premières années post-universitaire hors officine, selon l'Association nationale des pharmaciens algériens (Anpha). Les résultats d'une enquête portant sur la situation socioprofessionnelle des diplômés en pharmacie, réalisée par l'Association nationale des pharmaciens algériens (Anpha) fraîchement créée, à travers les réseaux sociaux sur une période d'un mois, a montré que plus de 80% des répondants considèrent qu'il est très difficile de trouver un emploi dans le secteur pharmaceutique. L'enquête a porté sur un échantillon de 3314 pharmaciens de différentes catégories d'âge, selon les années d'obtention du diplôme, les secteurs et le statut professionnel. Sur l'ensemble des répondants à un questionnaire, l'enquête révèle que 36% affirment trouver très difficilement un emploi dans le secteur pharmaceutique, 45% difficilement et 19% facilement. Les résultats de l'enquête ont montré également que 37% des pharmaciens, soit 1,2% de l'ensemble, se tournent vers d'autres professions, en dehors du secteur de la pharmacie et de la santé. En l'espace de cinq ans entre 2015 et 2019, le nombre des pharmaciens diplômés a augmenté de 16% et celui des pharmaciens sans emploi de 34%. Ce qui signifie que la vitesse d'augmentation du taux de chômage est supérieure à celle du nombre de diplômés sur l'échantillon de l'enquête, note l'Anpha. Et de signaler que le nombre total des pharmaciens était estimé à 719 du total des participants, soit 21,7% jusqu'en 2020. Ce capital humain, en coopération avec les autorités cubaines et dans le cadre de nos relations bilatérales, peut dans une large mesure initier tout un programme de recherche dans le domaine de productions de vaccins en l'occurrence aujourd'hui, un vaccin algérien contre le Covid-19. Nos universités avec leurs enseignants et leurs étudiants sont capables de révéler ce défi, pourvu que la volonté politique de nos dirigeants y soit. Un nième appel qui nous espérons sera entendu. Khaled Boulaziz Kaerdin Zerrouati