Cuba possède une longueur d'avance dans la fabrication des médicaments par rapport à beaucoup de pays émergents. L'Algérie veut profiter de son expérience. Elle vient de signer des contrats de production de génériques. Le premier accord cadre a été signé par le groupe Saidal avec le pôle scientifique cubain représenté par les sociétés Heber Biotec, Cimab, Vacunas Finlay, Cenpalar et Dalmer. Il porte sur le transfert de technologie de fabrication de vaccins et produits bio pharmaceutiques y compris l'assistance en matière de conception d'unités de produits. Il est également question de coopération, selon le ministre de la Santé, Saïd Barkat, dans le domaine de la recherche et du développement en biotechnologie. La formation n'est pas en reste. Il existe un projet de réalisation d'un institut de biotechnologie de grande envergure «qui n'existe pas même dans des pays européens», pour reprendre l'expression du ministre. Le deuxième accord associe Saidal et Quimefa. Il permettra à l'entreprise publique de mettre au point des médicaments génériques. Il prévoit aussi la coopération dans les domaines de la production de contraceptifs oraux et hémodérivés. Le troisième et dernier accord consiste en un protocole d'intention d'achat et de vente entre Saidal et Medicuba. Un échange qui ouvrira le marché cubain aux médicaments de la gamme Saidal. Le ministre a fait savoir par ailleurs que des équipes médicales cubaines spécialisées seront dépêchées à l'intérieur du pays pour combler le manque d'effectif dans certaines zones reculées dépourvues de couvertures sanitaires. M. Barkat a également annoncé que la fabrication de vaccin contre l'hépatite B au niveau de l'unité de production de Constantine sera entamée incessamment par Saidal. Un projet auquel les Cubains ont participé activement.