Les arrestations, les menaces, les intimidations, la violence policière visent à faire peur, à abaisser le moral des citoyens et des militants pacifiques pour les pousser à la résignation et à l'abandon du combat. La politique du tout-repressif vise également à montrer la force du pouvoir et pousser le plus grand nombre à croire à l'inutilité de leur combat face à un pouvoir prétendument puissant et invincible. UN POUVOIR AFFAIBLI MALGRE SES RIDICULES FANFARONNADES L'image du pouvoir algérien est ternie et abîmée, elle est devenue synonyme de répression, de corruption, de gabegie et d'incompétence. l'Algérie occupe régulièrement les plus mauvaises places dans les différents classements établis par des organismes internationaux : niveau de corruption, système solaire, liberté de la presse… Les échecs diplomatiques ne se comptent plus. Sur le plan interne, le pouvoir est puissant seulement en apparence, La révolution populaire du 22 février 2019 a fait craquer ses structures : 1- Elle a exacerbé la lutte des clans : des dizaines de généraux et officiers supérieurs, des anciens premiers-ministres, d'anciens patrons de la police politique et chefs de partis croupissent en prison. 2- Elle a mis en échec toutes les initiatives politiques du pouvoir (boycott massif et historique des parodies électorales : élections présidentielles et référendum constitutionnel). 3- Elle a tari la base sociale en affaiblissant considérablement ses relais dans la société ( FLN, RND et autres sont réduits en peau de chagrin). Le pouvoir n'a pas pu organiser une seule marche de soutien malgré plusieurs tentatives. 4- Elle a mis à nu les techniques de manipulation utilisées par le pouvoir. Sa propagande n'est opérante qu'auprès d'une minorité de citoyens souvent maintenue dans l'ignorance, comme le faisait l'administration coloniale. Les Algériens connus pour leur humour décapant, tournent en dérision chaque sortie « Dahdouhiene ». PLUS LE COMBAT EST DUR, PLUS LA VICTOIRE SERA BELLE Le combat pacifique d'aujourd'hui s'inscrit dans la continuité du temps historique. Il poursuit le combat inachevé pour libérer le pays et le peuple. Un combat inachevé pour une Algérie libre, digne et démocratique pour laquelle se sont sacrifiés les dizaines de milliers de martyrs C'est un combat dur, mais juste et noble, il ne mérite pas d'être abandonné. Il est essentiel de continuer à nourrir et stimuler l'espoir, c'est notre meilleur allié. Il y a donc nécessité, et même urgence, à résister et pour cela, il va falloir du courage , de la détermination, de la confiance en soi et de la patience. La révolution pacifique du 22 février n'est pas finie, elle est porteuse d'une espérance agissante. Parce que l'Esperance, si elle n'est pas active, devient chimère et illusion et comme dirait Aristote : « le songe d'un homme éveillé ». Du chemin a été parcouru, beaucoup de chemin reste à parcourir.