Rien que pour la période allant du 29 juillet au 4 août, la Gendarmerie nationale fait état de 96 personnes tuées et 1244 blessées dans 650 accidents. 650 morts, 9753 blessés et 200 noyés. Tel est le bilan provisoire, selon un décompte des différents communiqués de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile, de la saison estivale entamée le 1er juin dernier. Une véritable hécatombe aussi bien sur nos routes que sur nos plages. Les bilans communiqués par la Gendarmerie nationale et la Protection civile donnent, sans jeu de mots en cette période de canicule, des sueurs froides. Les chiffres dépassant largement les 650 morts et 9750 blessés témoignent de cette tragédie nationale. Apparemment, le terrorisme routier a encore de beaux jours devant lui. Les différentes mesures, telles que le durcissement des sanctions prévues par le Code de la route, ainsi que les campagnes de prévention demeurent à l'état de simples spots publicitaires. La Gendarmerie nationale et la Protection civile se contentent le plus souvent, en dépit de leur volonté, de comptabiliser les morts. 52 personnes sont décédées dans des accidents de circulation tandis que 95 autres sont mortes par noyade, relève-t-on dans le dernier bilan établi par les services de la Protection civile concernant la période allant du 25 au 31 juillet dernier. Tandis que le bilan de la Gendarmerie nationale fait état de 96 personnes tuées et 1244 blessées dans 650 accidents survenus entre le 29 juillet et le 4 août. En termes de répartition, la wilaya de Sétif occupe la première position avec 51 accidents, suivie de la wilaya de Tlemcen (35 accidents), Tipasa et Tiaret (27 accidents), puis Bouira et Mila (24 accidents), Chlef et Médéa (21 accidents), Alger (20 accidents), Oran, Béjaïa et Souk Ahras en dernière position avec (19 accidents), selon le communiqué de la Gendarmerie nationale. Néanmoins, ces statistiques restent circonstancielles dans la mesure où des blessés sur les lieux de l'accident succombent. Une moyenne de 11 personnes tuées par jour sur nos routes ressort des chiffres cités. Le bilan ne s'arrête pas là, il faudrait ajouter le nombre de handicapés que provoque «le terrorisme des routes» estimé à 3000 sans compter les pertes occasionnées au Trésor public, assurances, indemnités, etc. Au cours de la semaine écoulée, les unités de la Protection civile ont effectué 13.205 interventions à l'échelle nationale. Les accidents de circulation ont décroché la palme avec 784 accidents enregistrés, ayant causé la mort de 52 personnes et des blessures de différents degrés à 1145 autres. Le même communiqué a fait état également, et pour la même période, de 7716 évacuations sanitaires. Durant ces interventions, les éléments de la Protection civile ont prodigué, sur les lieux, des soins à 6694 personnes. Malheureusement, 83 décès sont à déplorer. 19 autres interventions concernent des personnes asphyxiées dans les puits ou noyées dans les retenues d'eau. Dans ce volet, 16 décès ont été enregistrés alors que 11 autres ont été secourues. En outre, les agents de cette institution ont procédé à l'extinction de 403 feux de forêt. Ces derniers ont ravagé une superficie estimée à 2700 hectares. 480 de ces feux ont touché des récoltes avec des pertes, notamment de 64.229 bottes de foin et 19.900 arbres fruitiers, entre autres des oliviers, des pommiers, des figuiers et des cerisiers. Le communiqué fait état de 166 incendies urbains et industriels et 1290 incendies divers. L'assistance aux personnes en danger, ainsi que des opérations similaires, ont eu également leur lot dans les interventions des unités de la Protection civile et ce, avec 2446 interventions. D'autre part, 4083 interventions sont liées au dispositif de surveillance des plages et des baignades à travers les wilayas côtières où il a été enregistré le secours de 23.900 personnes sauvées de noyade dans les plages surveillées. Cependant, 95 personnes sont décédées dont 59 dans les plages interdites à la baignade. Meriam SADAT