Le ministre du Travail ignore le cas de cette jeune femme Meryem Mahdi admise en urgence à l'hôpital Mustapha Pacha El Watan, 3 janvier 2010 En grève de la faim depuis 23 jours pour dénoncer un licenciement abusif, Meryem Mahdi est en danger. Son état de santé s'est gravement détérioré. Elle risque la mort. Mais, cela n'inquiète guerre les autorités. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, n'est même pas au courant de la situation de cette Algérienne qui ne veut que reprendre son droit, après son licenciement par l'entreprise britannique, British Gas. Interrogé en marge de sa visite effectuée hier dans le centre de diagnostic, de soins et de dépistage précoce d'Alger, le ministre s'est montré étonné. Il a donné l'impression qu'il n'a pas du tout entendu parler de cette femme, dont le cas a été évoqué à plusieurs reprises par la presse nationale. « Elle doit saisir l'inspection du travail », déclare-t-il après des explications qui lui ont été fournies par des journalistes. Le ministre ignore encore que l'affaire a été traitée par l'inspection du travail qui a établi un PV de non-conciliation entre les deux parties (la direction de British Gas et Meryem Mahdi). Admise, jeudi dernier, à l'hôpital Zmirli Salim, d'Alger, la jeune femme a été transférée, vendredi soir, à l'hôpital Mustapha Pacha. « Elle est dans un état comateux. Elle souffre également d'une chute de la tension artérielle, d'hypoglycémie, de perte de poids jusqu'à 40%, de troubles de l'appareil urinaire, de difficultés respiratoires et de fatigue extrême due à l'anémie », explique le Snapap dans un communiqué rendu public, hier. Devant cette situation, le comité des femmes du Snapap, qui prend en charge la jeune femme depuis son licenciement, a saisi l'ambassade de la Grande-Bretagne en Algérie. Ce comité, explique-t-on dans ce communiqué, demande « une intervention et une assistance à personne en danger ». « Nous tenons pour responsable, en cas de décès de Meryem Mahdi, la direction générale de British Gas ainsi que les autorités algériennes », lance le syndicat.