Alors que le chef d'état major, Salah Gaid, se déplace en urgence au Djurdjura En dépit du dispositif de sécurité mis en place au Djurdjura, les terroristes ont de nouveau frappé par l'enlèvement d'un ingénieur appartenant à la société canadienne Lavalin, chargée du traitement et de l'acheminement des eaux du barrage de Koudiate Asserdhoune. Tandis qu'intervenait cet enlèvement dans la région de Djabahia , tout prés de la circonscription de Kadiria, relevant de la wilaya de Bouira, un autre attentat, lors d'une spectaculaire incursion dans la commune de Mechtras, lundi passé, a failli coûté la vie à plusieurs travailleurs de la société SNC Lavalin. Depuis son arrivée en Algérie, la société Lavalin placée sous la sécurité de la gendarmerie nationale, a été victime de plusieurs attentats particulièrement meurtriers. Le dernier en date remonte a peine à deux mois lorsque pas moins de sept gardes communaux, chargés a coté des éléments de la gendarmerie d'assurer la sécurité des ressortissants canadiens, ont été assassinés dans la région de Souk El Tenine , a quelques 20 Kms au sud-est de la wilaya de Tizi-ouzou. Selon des sources généralement bien informées, les responsables de Lavalin auraient décidé de rompre le contrat qui les lie à l'Algérie suite aux derniers attentats dont il a été victime. Toujours selon nos sources, la décision de Lavalin de rompre le contrat a provoqué une grande inquiétude parmi les responsables algériens au plus haut sommet de l'Etat. C'st ce qui explique en partie la visite éclaire du chef de l'état major de l'armée, en l'occurrence Salah Gaid ,mercredi passé , dans la capitale du Djurdjura. Présenté comme un résidu par les autorités algériennes, le terrorisme n'a pas pour autant baissé d'intensité. Au cours de ces quatre dernières années,il a adopté une nouvelle stratégie en privilégiant des cibles bien définies qui embarrassent l'Etat algérien. Mais qui suscite également bien des interrogations parmi les populations du pays. A commencer par celle que tout le monde pose : le terrorisme est-il réellement l'œuvre des islamistes armés ? Ensuite vient cette autre interrogation qui taraude bien des esprits : le terrorisme a-t-il des complicités dans l'Etat algérien ? Car le dispositif de sécurité mis en place au Djurdjura est si impressionnant, qu'a chaque attentat on se pose,ici, la question si les terroristes ne jouissent pas de complicités parmi les forces de sécurité. Cinglant désaveu pour les chefs de l'ANP, pour Bouteflika et son ministre de l'Intérieur N Y Zerhouni qui peinent a vendre l'image d'une Algérie réconciliée avec elle-même et qui a retrouvé les chemins de la paix et de la prosperité.