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Algérie: Ils veulent ternir la réputation de Djamila Bouhired
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 17 - 01 - 2010

Depuis quelques jours, des fuites organisées, des chuchotements assourdissants, des coups de coude à culbuter un bœuf, et jusqu'à des communiqués doucereux qui miment de nous informer sur toute la sollicitude dont jouit Djamila Bouhired de la part de la CNAS, et de notre Ambassade à Paris, font tout et n'importe quoi pour ternir son image, en la faisant passer pour une profiteuse, qui dilapide l'argent des Algériens en folies de riches, comme de loger dans des Palaces parisiens, de rouler carrosse à bord de luxueuses conduites intérieures et autres « choufouni ». Comme de bien entendu, la presse ne s'est pas faite prier, pour relayer ce genre de papotoges.(Article de presse)
Djamila savait-elle qu'on allait lui tendre un traquenard lorsqu'on allait lui proposer de logér dans les plus grands hôtels parisiens ? J'en doute ! Dans sa touchante innocence, elle pensait certainement que le régime voulait faire oublier sa muflerie à son endroit, et qu'il voulait se racheter.
Je suis persuadé qu'elle n'a pas voulu refuser cette prise en charge « haut standing » par gêne. Par « hechma » comme on dit chez nous, parce qu'elle a ce défaut des Algériens de tout accepter plutôt que de blesser celui qui se dévoue pour rattraper sa faute.
Mais depuis ces fuites organisées et ces communiqués de coulisse de la CNAS au sujet du moindre détail de sa prise en charge, elle a de quoi se forger une conviction. Le doute n'est plus permis. On a cherché à la pieger. Et on l'a piégée.
On a décidé, en très haut lieu, de lui faire payer ses lettres au peuple algérien et au chef de l'état.
Car dans le milieu mafieux qu'est le régime algérien, nul n'a le droit de violer la sacrosainte loi de l'omerta. tout un chacun doit l'observer, et ne jamais se plaindre au peuple en cas de problème. Rappelez vous Bouteflika, Chadli, Belloucif, Zeroual, Lamari, Belkheir ! Tous ont été laminés, broyés, jetés aux orties et aux oubliettes. Mais personne d'entre-eux ne s'est confié au peuple algérien. Ils ont préféré laver leur linge sale en famille, et pour cela le régime leur a su gré, puisqu'il les a relevé de l'ornière, qu'il ne les a jamais oublié, et même, dans le cas de Bouteflika et de Lamari, il leur a rendu au millionième leur stricte observance de la loi du silence.
Ce ne fut pas le cas de certains, comme Cherif Belkacem qui a voulu lever un coin de voile sur certaines pratiques, de ou Nacer Boudiaf qui a tenté de dénoncer les meurtriers de son père. Ils ont été enfermés vivants dans des cercueils étanches.
Ce ne fut pas le cas de Djamila ! Parce qu'elle a refusé de se confiner dans le seul espace du régime. Elle a préféré s'adresser à son peuple, et elle a crié: « Hagrouniiiiiiiiiiiiii ».
Et le peuple lui a instantanément répondu qu'il était là pour elle, qu'il était prêt à lui sacrifier ses maigres biens, et même à descendre dans la rue si c'était nécessaire. Ce peuple qui a tant accepté l'inacceptable, qui a tant subi, qui continue de subir, qui est exsangue et plongé dans un profond coma, s'est brusquement réveillé à son appel, parce qu'il a reconnu une voix aimée. Parce que la mère, la soeur, la combattante qui lui a tant donnée, ce symbole vivant qui s'appelle Djamila Bouhired a été foulée aux pieds, son peuple qu'elle a tant aimé, ces hommes et ces femmes qui ont été les siens et qui le demeurent, ont accouru à ses cris. Nous « sommes là » lui ont-ils crié à leur tour, de toutes leurs forces, « ne t'abaisse pas à ces chiens, car tes frères et tes soeurs sont encore vivants, et fiers de savoir que tu te revendiques de leurs rangs ».
Et dans leur immense amour pour elle, dans leur gratitude de la savoir attachée à eux, et non pas au régime honni, ils lui proposé d'ouvrir un compte à l'étranger, pour lui verser de quoi vivre une éternité sans jamais recourir à la charité des nouveaux colons qui ont fait basse sur ce pays qu'elle avait contribué à libérer.
Ils lui ont proposé de la prendre en charge dans la meilleure clinique du monde, celle des stars et des rois, le « Cedars Sinaï ». Eux qui manquent de tout, qui ne sont plus chez eux, qui ne reconnaissent plus leur chère patrie.
Mais Djamila a eu la faiblesse de faire confiance au régime, à ses paroles doucereuses, et elle a oublié que ces gens là sont indignes de confiance, qu'ils sont mauvais, méchants, capables de tout. Que se s'était-elle pas souvenu de tout ce qu'ils avaient fait subir à son peuple ? Comment a-t-elle pu faire confiance à ces monstres ?
Mais que Djamila se rassure, et qu'elle sache, si tant est qu'elle ne le savait pas, que sa prise en charge n'est pas un cadeau du régime, mais un geste, tout à fait naturel, et tout à fait légitime, de ses compatriotes, avec leur propre argent, qui est aussi le sien, et qu'elle a mérité de haute lutte.
Que Djamila sache que nous ne cesserons jamais de l'aimer, et que nous ne laisserons personne ternir son image, ni altérer l'affection qu'on lui porte, avec ces methodes de Bouchkara des patrons de la CNAS, et des journaux qui s'en font les relais.
Ces confidences malsaines et chafouines de la CNAS, dont on connait très bien les méthodes et la spécialité dans la brosse à reluire, ont été ordonnées par la Présidence de la République. Jamais la Direction Générale de cette boite, dont on connait toute les connivences, et toute les compromissions, n'aurait osé rendre publics de tels détails, s'il elle n'en avait reçu la consigne.
Mais puisque nous en sommes là, et qu'il vaut mieux tard que jamais, puisque le DG de la CNAS a décidé d'adopter une démarche transparente dans la prise en charge de ses « assurés », dans des établissements et des hôtels étrangers s'entend, pourquoi ne continue-t-il pas dans sa belle lancée, en nous communiquant le détail de la prise en charge pour soins et hospitalisation de tous les barons du régime, de leurs familles et de leurs clientèles, dans les meilleurs palaces parisiens tels que Le Bristol, L'Hôtel de Crillon, Le Four Seasons, George V, Le Meurice, Le Plaza Athénée, Le Ritz ou L'Hôtel Fouquet's Barrière ?
Pourquoi ne nous dit-il pas pourquoi sa caisse a payé, des années durant, la location, à l'année, d'une chambre à l'Hôtel Lutécia, à une personne et sa famille qui ne l'occupent que quelques jours seulement ?
Pourquoi ne fait-il pas comme il a fait pour Djamila, et ne nous donne-t-il pas le détail de tous les frais connexes, tels que ceux de voiturage, de restauration, de soins particuliers, comme ceux des implants, des prothèses, des cures de jouvence, et autres gourmandises séniles.
Pourquoi, tout simplement, ne nous communique- t-il pas les listes nominatives de toutes les prises en charges avec leurs coûts ?
Et dans la lancée, il pourrait rendre publique la liste des assurés, du 2eme collège, dont la CNAS a refusé la prise en charge, avec, bien sûr, des informations sur leurs affections respectives. Comme ils sont tous décédés depuis, faute de soins appropriés, nous demanderons à la société civile de se constituer en leur nom, pour porter plainte contre la Direction de la CNAS, pour non assistance à personnes en danger, ayant entraîné leur décès.


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