Le pari sur l'intégration des nouvelles technologies dans l'économie, même s'il ne prend pas encore toute la proportion qui doit être la sienne chez nous, pour atteindre au moins le niveau des pays voisins, est toutefois en train de gagner peu à peu des «convaincus» comme c'est le cas de Hakim Soufi, le P-dg de la compagnie d'assurances Macir Vie, avons-nous appris. En effet, des négociations ont été engagées pour l'entrée de Macir Vie dans le capital de quatre start-up bien connues chez les initiés. La marque Nkheyar, un comparateur de forfaits mobiles et bientôt d'assurances sur internet, MAMS Bros, une entreprise spécialisée dans le e-commerce via sa plateforme Batolis, la marque Nbatou représentée par la société Turing Innovation Technology, qui offre des solutions d'hébergement chez l'habitant en Algérie, et la société LCS, propriétaire de hafalatt.com, site internet de réservation de salles des fêtes, ont toutes gagné les faveurs de Hakim Soufi qui dit vouloir servir en quelque sorte de «business angel» à ces start-up. «Nous avons bien compris la problématique de ces start-up en devenir. Elles n'ont aucune possibilité de souscrire à des prêts, aucun moyen d'avoir un point d'appui et les jeunes propriétaires ont usé toutes leurs économies, éprouvent des difficultés pour rembourser les dettes qu'ils ont contractées généralement auprès de la famille ou des amis, et c'est justement là que nous intervenons car, lorsque vous voyez comment ces jeunes s'endettent, vous comprenez rapidement qu'ils croient fermement en leurs projets», explique Hakim Soufi, séduit par l'implication totale de ces jeunes start-upper «dans l'aventure entrepreneuriale» auxquels il a décidé, donc, d'accorder ses faveurs. Très emballé par l'idée d'investir dans l'économie numérique, le patron de Macir Vie confie qu'il est convaincu que les plus grandes sociétés algériennes dans les 20 ans à venir seront justement ces start-up que nous finançons aujourd'hui. «Pourquoi j'en suis convaincu ? Pour la simple et unique raison que l'Algérie ne peut évidemment et naturellement pas rester en marge du progrès qui repose sur l'économie numérique, nous ne devons plus attendre. Je pense qu'en Algérie et à travers ces start-up, nous avons une opportunité historique de devenir une plateforme majeure dans le Bassin méditerranéen, au Maghreb et en Afrique», argumente-t-il avant de louer «le génie algérien». Ainsi, un des majors parmi les compagnies d'assurances du pays marque son entrée dans la nouvelle économie en attendant, bien entendu, le coup de booster que devrait donner l'encadrement légal de tout ce qui a trait au e-commerce. Az. Maktour