Retour à la normale dès aujourd'hui dans le secteur de l'éducation. Le Cnapeste suspend la grève qui paralysait un nombre important d'établissements scolaires. Les enseignants radiés ont la possibilité d'introduire des recours. Le syndicat maintient ouverte la session de son conseil national. Les dates des vacances restent inchangées. Nawal Imès- Alger (Le Soir) - Le Cnapeste appelle ses adhérents à rejoindre, dès ce matin, les salles de classes. Son conseil national a tranché mardi soir en faveur d'une suspension du mouvement de grève. Une décision qui a nécessité pas moins de deux jours de débats houleux. Les membres du conseil national étaient partagés entre ceux qui plaidaient pour un arrêt de 48 heures seulement pour «tester la bonne volonté de la tutelle» et ceux qui estimaient que le débrayage devait se poursuivre. Le conseil national a fini par trancher : les cours reprendront après un arrêt qui aura duré dans certaines wilayas plus de trois mois, à l'instar de Blida, Tizi-Ouzou et Béjaïa. L'annonce de la possibilité d'introduire des recours n'est certainement pas étrangère à la décision du ministère de l'Education, offrant aux enseignants radiés la possibilité d'introduire des recours et de réintégrer leurs postes de travail. Pendant qu'étaient réunis les membres du conseil national du Cnapeste, la ministre de l'Education publiait sur son compte Facebook un post dans lequel elle affirmait que «sensible à la situation des enseignants et en droite ligne des orientations du président de la République sur le renforcement du dialogue et de la concertation avec l'ensemble des partenaires sociaux, le ministère de l'Education nationale confirme, encore une fois, que les portes sont ouvertes pour tous les enseignants désireux de déposer un recours auprès des Directions de l'éducation, et que toutes les mesures appropriées seront prises dans les plus brefs délais». Après avoir affiché une intransigeance à toute épreuve, la ministre de l'Education a fini par lâcher du lest pour désamorcer une crise qui s'éternisait, pénalisant des milliers d'élèves. Ni les médiations proposées ni les menaces n'avaient en effet pu mettre un terme à un bras de fer qui dure depuis trois mois et qui n'a pas été sans conséquences sur le plan pédagogique. Avec le retour à la normale annoncé, la famille de l'éducation devra déployer des efforts afin de rattraper le retard cumulé. Hier, le ministère de l'Education indiquait dans un communiqué que les dates des vacances de printemps restaient inchangées. Les portes des établissements scolaires resteront néanmoins ouvertes durant la première semaine de vacances pour permettre aux élèves désireux de le faire de bénéficier de cours de remédiation. Se voulant rassurant, le département de l'éducation ajoute que les sujets des examens nationaux se feront sur la base des cours effectivement dispensés en classe. N. I.