Selon le bilan analytique 2009 du Centre alg�rien de contr�le de la qualit� et de l'emballage, beaucoup de produits de large consommation ne r�pondent pas aux normes exig�es par la r�glementation alg�rienne. Eaux, boissons alcoolis�es, viandes, c�r�ales, laits et d�riv�s� Faites attention � la sant� de votre tube digestif ! Irane Belkhedim-Alger (Le Soir) - Il faut être prudent quant aux produits alimentaires achetés. Vérifier la date de péremption mais aussi la marque du produit et son fabricant. Le dernier bilan du Centre algérien de contrôle de la qualité (CACQE) et de l'emballage est révélateur. En 2009, les laboratoires du CACQE ont analysé 14 030 échantillons de produits alimentaires. Les analyses microbiologiques ont révélé un taux de non-conformité de 27,51 %, et les analyses physicochimiques un taux de 37,81 %. Il est à noter que 5 346 échantillons ont été soumis à des analyses microbiologiques. Les résultats révèlent que les produits les plus incriminés sont les eaux, les boissons, le lait cru, les pâtisseries ainsi que les merguez. Ainsi, sur 1 465 échantillons d'eau et de boissons analysés, 33 % ne répondaient pas aux normes. Suivent les fruits et légumes secs, les produits d'épicerie, les viandes et dérivés, les produits céréaliers, les laits et dérivés et les conserves. L'on signale un taux de non-conformité de 86 % sur 43 échantillons de lait cru, de 52 % sur 769 échantillons de pâtisserie et de 58 % sur 267 autres de merguez. Des erreurs humaines Le rapport précise que la plupart des infractions aux normes ont pour origine la négligence et le non-respect des règles d'hygiène, les mauvaises conditions de stockage du produit et des matières premières, le non-respect de la chaîne de froid, l'utilisation anarchique ou abusive de colorants ou d'additifs, souvent de fabrication anonyme et présentant une forte charge microbienne, l'utilisation de matières premières de mauvaise qualité microbiologique. D'autre part, dans le cadre des analyses physicochimiques (caractérisation des produits ou définition de leur environnement), il s'avère que les produits d'entretien sont ceux qui présentent le plus haut taux de non-conformité (48 %). Ils sont suivis des produits d'épicerie avec un taux de 35% (fruits et légumes secs, eaux et boissons, lait et dérivés et produits céréaliers). La cupidité et le gain facile sont généralement derrière toutes ces infractions. Pour exemple, les analyses d'un échantillon de vinaigre ont révélé une mauvaise préparation (dilution d'acide acétique synthétique au lieu de la double fermentation). Idem pour le sel de table dont les analyses ont démontré une grande acidité et le non-respect du taux d'incorporation de l'iode, outre la présence d'impuretés. Les grandes marques sortent du lot «Les grandes marques algériennes respectent la réglementation et leurs produits sont conformes aux normes. Ce sont les producteurs anonymes qui ne les respectent pas», a indiqué M. Abad Djamel, directeur du Centre algérien de contrôle de la qualité et de l'emballage. Il est à signaler que le CACQE est un organisme public placé sous tutelle du ministère du Commerce. Il faut manger pour vivre et ne pas vivre pour manger… et surtout vérifier la qualité de ce que l'on mange. I. B. Les analyses physicochimiques ont révélé que les produits les plus incriminés sont les boissons alcoolisées (75 % de taux de non-conformité), l'eau de Javel concentrée (58 %), les liquides de refroidissement (79 %), le sel iodé (73 %), le vinaigre (58 %) et la maïzena (71 %).