Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a affirmé hier à Alger que l'apprentissage constituait «un dispositif important et indispensable» à l'insertion professionnelle et à la lutte contre le chômage. Dans son exposé du projet de loi fixant les règles applicables en matière d'apprentissage, lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Mebarki a indiqué que ce projet visait «à renforcer l'objectif stratégique consistant en l'adéquation entre la formation et l'emploi, d'autant que l'apprentissage est un dispositif important et indispensable à l'insertion professionnelle et à la lutte contre le chômage». Dans cette perspective, le ministre a estimé que le développement du mode de la formation par l'apprentissage «demeure l'un des principaux axes en vue de répondre aux besoins de l'entreprise économique en termes de ressources humaines qualifiées». A cet effet, il a affirmé que les principales dispositions prévues dans ledit projet de loi visaient «à adapter le dispositif d'apprentissage aux données du monde du travail, en général, en tenant compte des amendements introduits à la loi dans les années 1990, 2000 et 2014», précisant que les principales dispositions de ce texte de loi tendent «à mettre en place un nouveau dispositif pour l'orientation des apprentis, en associant les organismes employeurs tout au long du processus de formation». Le projet de loi vise également «à mettre en place un dispositif de suivi et d'évaluation technique et pédagogique propre à l'apprentissage, à généraliser les plans de formation au niveau de l'entreprise économique, à valoriser les missions pédagogiques de l'enseignant dans ce domaine et à créer une banque de données au niveau du ministère de la Formation professionnelle comprenant une liste nominative et les qualifications professionnelles des enseignants du domaine de l'apprentissage et des métiers, ainsi qu'une liste des employeurs», a-t-il dit. Le texte de loi stipule «l'appui des missions des inspecteurs pédagogiques chargés de la formation par l'apprentissage et la garantie de facilités pour le recrutement des apprentis une fois diplômés, en coordination avec les dispositifs nationaux de l'emploi», a précisé le ministre. Il prévoit, en outre, «une définition claire des droits et engagements des acteurs du domaine de l'apprentissage, à l'instar de l'employeur qui accueille l'apprenti dans le cadre d'un stage pratique, l'établissement qui assure la formation théorique et l'apprenti lui-même», a-t-il poursuivi. Pour le ministre, il s'agit également «d'accorder des avantages pour encourager l'accès des jeunes à ce mode de formation et assurer la protection juridique de l'apprenti handicapé physique. Ces dispositions seront expliquées par des textes réglementaires qui seront élaborés en concertation avec les organismes et les secteurs concernés, a rappelé le ministre. Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja a indiqué pour sa part, que ce texte de loi se voulait «un nouveau jalon dans le système législatif en général et dans le domaine de la formation professionnelle et d'apprentissage en particulier». Ce texte constitue également «une nouvelle étape dans le processus de réformes initié par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika dans tous les domaines, dont les résultats ont été profitables à l'Etat et à la société, car ayant assuré les outils et mécanismes juridiques nécessaires en vue d'engager d'autres réformes dans les domaines socioéconomique, politique et culturel», a-t-il estimé. Ce projet de loi s'inscrit dans le cadre d'une «vision globale pour adapter le cadre juridique de la formation et de l'apprentissage aux mutations socio-économiques survenues dans le pays», et ce, à la faveur «des nouvelles dispositions de ce texte qui consacrent l'employeur en tant que partenaire clé dans le processus de formation et d'acquisition du savoir-faire, selon l'approche d'adéquation entre la formation et l'emploi», a expliqué M. Bouhadja. De son côté, la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses à l'APN a précisé, dans son rapport préliminaire, que ce projet de loi visait à «moderniser les dispositifs et les méthodes pédagogiques et à ériger l'entreprise économique en partenaire efficace dans la formation et l'acquisition des compétences». Ce projet prévoit «des dispositions portant sur la mise en place d'un dispositif de suivi et d'évaluation technique et pédagogique relatif à l'apprentissage, la généralisation des plans de formation au niveau des entreprises économiques, ainsi qu'à la valorisation des missions pédagogiques d'apprentissage», a indiqué la commission. APS