L'occupant israélien a rejeté hier les appels de la communauté internationale à une enquête sur la mort de seize civils palestiniens, tués vendredi par l'armée de l'occupation alors qu'ils participaient à une manifestation dans la bande de Ghaza en commémoration de la Journée de la Terre, ont rapporté des médias. La journée de vendredi a été l'une des plus meurtrières ces dernières années dans le conflit en Palestine. Des milliers de Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont manifesté pacifiquement dans les zones tampon dites «de sécurité» imposées par les forces de l'occupation israélienne sur les frontières de la bande de Ghaza. Les soldats de l'occupation israélienne qui se trouvaient sur les lieux ont ouvert le feu faisant 16 morts parmi les Palestiniens et en ont blessé 1000 autres, selon des sources palestiniennes. Le secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guterres et notamment la diplomatie européenne ont réclamé une «enquête indépendante et transparente» après la répression israélienne dans l'enclave palestinienne. Dans un discours, le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu'il tenait Israël pour pleinement responsable de ces morts. Les Palestiniens ainsi que la Turquie ont dénoncé un «usage disproportionné» de la force. La Ligue arabe, l'Egypte et la Jordanie ont également condamné la riposte israélienne. Vendredi, des dizaines de milliers de Palestiniens se sont rassemblés le long des 65 km de clôture séparant la bande de Ghaza d'Israël, au début d'un mouvement de protestation pacifique qui doit durer six semaines et vise à réclamer le droit de retour pour les réfugiés palestiniens. Le mouvement doit prendre fin le 15 mai, jour que les Palestiniens appellent la «Nakba», marquant le déplacement de centaines de milliers de Palestiniens en 1948.