Seize Palestiniens ont été tués vendredi par des tirs de soldats de l'occupation israélienne au cours d'un face-à-face tendu à la frontière entre des milliers de manifestants palestiniens et des soldats israéliens qui a dégénéré en affrontements, parmi les plus sanglants de ces dernières années. Des milliers de Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont manifesté pacifiquement dans les zones tampon de sécurité imposée par les forces de l'occupation israélienne sur les frontières de la bande de Ghaza. Les soldats de l'occupation israélienne qui se trouvaient sur les frontières ont ouvert le feu en tuant dix jeunes palestiniens et en blessant mille autres, selon des sources palestiniennes. Les manifestants et malgré la brutalité des forces de l'occupation israélienne, se sont dit déterminés plus que jamais à poursuivre ce type d'actions. Selon le ministère de la Santé dans la bande de Ghaza, 16 Palestiniens ont été tués et plus de 1.400 blessés dans les affrontements avec l'armée israélienne. Dans un discours vendredi, le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu'il tenait Israël pour pleinement responsable de ces morts. Les Palestiniens ainsi que la Turquie ont dénoncé un "usage disproportionné" de la force. La Ligue arabe, l'Egypte et la Jordanie ont également condamné la riposte israélienne. Le Conseil de sécurité des Nations unies doit quant à lui se réunir d'urgence ce vendredi pour évoquer ces violences. Cette marche, qui a commencé vendredi à l'occasion de la Journée de la terre, devrait s'achever le 15 mai.