Hamid Melzi sort de sa réserve. Il affirme que les projets réalisés par la Société d'investissement hôtelière (SIH) ne bénéficient d'aucun soutien du Trésor public. L'ensemble de ses réalisations sont financés par emprunts bancaires remboursables, assure-t-il. Le P-dg de la SIH révèle que la rénovation du Parc zoologique de Ben Aknoun a été confiée à son entreprise par le président de la République. Il promet un parc aux normes internationales accessible à tous. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Face à la polémique grandissante, le P-dg de la SIH sort de son silence. Il affirme que les projets initiés par son entreprise ne sont pas financés par l'argent public. Elle recourt, dit-il, à chaque fois aux banques pour des emprunts qu'elle rembourse en respectant les échéances imposées. Les échéanciers des hôtels Sheraton d'Alger et d'Oran sont déjà remboursés à 100%, les autres sont en cours de remboursement. Tous les projets sont examinés et approuvés par le conseil d'administration et suit la procédure d'appels d'offres nationaux ou internationaux pour les études et la réalisation. C'est le cas du projet de la rénovation du Parc zoologique de Ben Aknoun qui a fait couler beaucoup d'encre. Les 59 milliards de dinars mobilisés pour ce projet ne font pas exception : les banques ont été mises à contribution. Par quel processus la SIH a-t-elle obtenu ce projet ? Il s'agit d'une décision prise par le président de la République en personne, répond Melzi, pour sauver un site en perdition. Le premier responsable de la SIH affirme, en effet, que 35 ans après l'ouverture du Parc de Ben Aknoun, c'est un parc vétuste qui «a subi les outrages du temps et les conséquences d'un manque d'entretien généralisé». Il se résume, dit-il, «à un zoo aux enclos délabrés, un parc d'attractions dont les manèges obsolètes sont arrivés au bout de l'usure, un pléthore de concessionnaires et une clôture dévastée» et d'ajouter que «devant cette situation, et pour le sauver d'une dégradation irréversible, Abdelaziz Bouteflika a pris la décision de le confier à la SIH, une société qui justifie d'un capital d'expérience dans le développement et la gestion des projets de service». Pour répondre à cette sollicitation, la SIH a mobilisé les fonds nécessaires grâce aux banques et compte mener à bien le projet dans un délai de 30 mois. Le projet prévoit, entre autres, la réalisation d'une clôture avec télésurveillance, la rénovation et le remodelage du zoo et du Parc d'attractions, la réalisation d'un terrain de golf, la rénovation des deux hôtels, la création d'un aquarium. A la fin des travaux, la SIH prévoit le passage du nombre de visiteurs annuel de 1 million en 2017 à 7,2 millions, soit une augmentation de 720%. Le chiffre d'affaires passera, quant à lui, de 400 millions de dinars à 11 milliards de DA en 2021. Il sera rentabilisé sur une période de 20 ans, estime-t-il. «La SIH a lancé une large consultation avec des gestionnaires de parc d'attractions et zoologiques dont Europa Park, Disney Land et Dubaï Parc, nous n'avons conclu avec aucun de ces partenaires pour le moment.» Si le parc à venir sera de standing international, Melzi promet qu'il sera accessible à tous. Une simulation a été faite autour d'un tarif d'accès autour de 100 dinars. Quel sera le sort des travailleurs ? Les 580 travailleurs transférés à la SIH bénéficieront de la grille de salaires de l'entreprise et leurs conditions de travail vont s'améliorer. Interrogé au sujet du projet de centre de thalassothérapie au niveau de Club-des-Pins, le P-dg de la SIH dira qu'il ne sera pas réservé uniquement aux personnes ayant accès à la résidence d'Etat. Il clôturera la conférence de presse animée hier au CIC en précisant qu'il avait le statut de retraité et ne percevait pas de salaire pour la gestion de la résidence d'Etat. N. I.