L'atteinte bactériologique provoquée par le bacille «la salmonelle» a touché, la semaine dernière, un poulailler situé sur le territoire de la commune de Boumedfaâ au lieudit Haï-Louz (Les amandiers), appartenant à un éleveur privé de poulet de chair contenant une batterie de quelque 2 400 sujets. Selon des sources concordantes, c'est dans la matinée de la semaine écoulée en ouvrant son poulailler que le propriétaire s'est aperçu que de toute la batterie, seul un nombre très limité de volatiles, entre 300 et 400 sujets, donnaient encore des signes de vie. Il avisa immédiatement la brigade locale de la gendarmerie qui se rendit sur les lieux du sinistre laquelle brigade, à son tour, avisa la Direction des services agricoles qui a mobilisé ses vétérinaires. Des prélèvements ont été alors effectués et envoyés au laboratoire de l'Institut Pasteur. En attendant les résultats des analyses, il a été ordonné au propriétaire l'enfouissement de tous les sujets morts dans une fosse profonde après les avoir couverts de chaux vive, d'incinérer les déchets du poulailler et de chauler tous les locaux avant que des scellés soient posés. Une fois les analyses obtenues, il s'est avéré que l'élevage a été atteint de salmonellose, une maladie provoquée par un bacille de la famille des salmonella, une entérobactérie. La salmonellose étant connue comme étant une infection bactérienne due aux entérobactéries de type salmonella, responsables de fièvre typhique ou para-typhique (maladies à déclaration obligatoire), de gastro-entérites, de toxi-infections alimentaires. La plupart des personnes infectées par des bactéries du genre salmonella développent de la diarrhée, de la fièvre, et des crampes abdominales dans un délai de 12 à 48 heures après l'infection. Chez certaines personnes, la diarrhée peut être sévère au point d'imposer l'hospitalisation du patient. Chez ces patients, l'infection à salmonella peut proliférer des intestins à la circulation sanguine, et de là vers d'autres parties du corps et peut aller jusqu'à entraîner la mort. A noter que le bacille de la famille des salmonella compte quelque 2 000 formes dont 120 peuvent provoquer des maladies chez l'homme. Dès que le foyer de cette atteinte a été connu et l'alerte donnée, les services vétérinaires ont procédé à une inspection du poulailler et la décision a été prise d'incinérer tous les sujets atteints pour éviter qu'ils ne soient écoulés dans le circuit commercial, d'une part, et pour éviter une contamination de la population des consommateurs, d'autre part. Interrogé à propos de cette épidémie qui a dévasté cet élevage et les risques potentiels qui auraient pu attenter à la santé des consommateurs, le DSA, M. Boudjemaâ Zerouk, pointe le doigt en direction des éleveurs qui font fi des recommandations des vétérinaires qui pourtant ont mené, à travers toutes les communes de la wilaya, chaque année, de multiples campagnes de sensibilisation sur les mesures d'hygiène strictes à observer, et pour vacciner leurs cheptels, bovin , ovin, caprin ou avicole. Ce que nous mettons dans nos assiettes n'est sûrement pas toujours sain ! Producteurs et commerçants se doivent d'assumer leurs responsabilités en cas de défaillance. «Prévenir vaut mieux que guérir». Karim O.