Il aura fallu attendre l�ultime journ�e du championnat de football interligues ouest pour voir la cons�cration de l�Id�al sportif de Tighennif. Ce samedi, au stade Hassa�ne, la rencontre ayant oppos� l�IST � l�IRB Sougueur �tait d�cisive pour ces deux �quipes qui jouaient l�accession. Le dernier mot reviendra aux prot�g�s de Mokhtar Baghdous qui s�imposeront par la plus petite des marges. Au coup de sifflet final, la ville �tait en d�lire puisque le club fera partie des sept qui �volueront la saison prochaine en nationale deux... il terminera � la cinqui�me place. La f�te se poursuivra plusieurs jours durant. Nous avons rencontr� Mokhtar Baghdous, le coach de cette �quipe, qui a r�ussi sans faire de bruit. L�homme n�a pas chang�. C�est celui que nous avons connu il y a plus de deux d�cennies ; toujours avec les qualit�s morales exemplaires de celui qui fut champion d�Alg�rie en 1984 avec le GCM sous la houlette de Sa�d Amara et de Mahi dont il dit beaucoup de bien et particuli�rement ce dernier avec qui il a le plus travaill�. Il eut �galement le m�rite d��tre s�lectionn� deux fois en �quipe nationale. Le Soir d�Alg�rie : Mokhtar Baghdous, comment avez-vous v�cu cette rencontre contre Sougueur ? Mokhtar Baghdous : Dans ce genre de rencontre d�cisive le niveau ne pouvait �tre que tout juste moyen. La d�faite nous �tait interdite mais la pression �tait plut�t sur nous car l��quipe est constitu�e dans l�ensemble de jeunes venus de Sfisef, A�n-Fara ou A�n-Far�s. Le but de Bakhti nous a lib�r�s � vingt minutes de la fin du match. L�enjeu a-t-il passionn� les d�bats ? Je tiens � dire que malgr� l�enjeu, c�est-�-dire un ticket pour la nationale deux au bout des 90 minutes il n�y eut gu�re de d�passements et ce n�est pas �vident quand on joue un match capital. Le tout s�est termin� dans la sportivit� et je tiens � f�liciter les joueurs de Sougueur car ils ont su garder la t�te froide malgr� la d�faite. Comment a �t� f�t�e cette accession ? Comme il se doit. C��tait le d�lire dans le stade plus la f�te s�est poursuivie dans toute la ville. Il faut dire que tout le monde �tait derri�re nous. Le parcours dans ce championnat interligues a-t-il �t� difficile ? Oui, ce ne fut pas une t�che facile, m�me si 7 �quipes pouvaient acc�der car � quelques journ�es de la fin, il y en avait plusieurs dans un mouchoir de poche. Avez-vous dout� � un moment ? Il faut dire que la d�faite a domicile face � T�mouchent a fait mal � l�IS Tighennif puis il y eut ce revers � Sig mais nous avons gard� notre s�r�nit� et sommes all�s gagner � Mostaganem. La suite vous la connaissez. Le groupe �tait solidaire et la discipline nous a permis de travailler comme il faut. Un mot sur ce verdict de l�interligues ? Les r�sultats sont l� et les �quipes qui ont acc�d� ont du m�rite m�me s�il est d�solant que des �quipes comme le Rapid de Relizane ou la JSM Tiaret ont �chou�. Y-a-t-il eu violence dans le championnat ? La tache noire fut le fameux match entre El Bordj et Tighennif qui a fait couler beaucoup d�encre et c�est ce qui a peut-�tre p�nalis� El- Bordj qui a rat� de peu l�accession. Avant Tighennif vous �tiez entra�neur du GCM au cours de la m�me saison� Effectivement, j�ai d� quitter le Ghalli � cinq journ�es de la fin de phase aller. Parce que les conditions de travail n��taient pas r�unies. Il y avait une absence d�organisation de discipline et de prise en charge. Ce n��tait pas possible de continuer. Vous avez entra�n� plusieurs �quipes de division inf�rieure. Qu�en avez-vous tir� comme enseignements ? Ces �quipes de palier inf�rieur rec�lent des talents, � l�exemple de Tighenif, El-Bordj, Sig, Ghriss ou Medioni. Il s�agit de les encadrer si de telles �quipes veulent pr�tendre � l�accession. Il faudra que 80 % de l�effectif soit constitu� de joueurs du terroir ce qui permettrait leur disponibilit�. � l�IST, quatre de nos meilleurs joueurs sont partis et depuis l��quipe ne s�en est pas trop remise. Un mot sur la formation ? Il nous semble que les jeunes n�ont plus aujourd�hui droit de cit� et l�exemple du GC Mascara qui �tait par le pass� une �cole de football est significatif. Nous avons une �quipe de cat�gorie inf�rieure du Ghalli qui se d�place avec neuf joueurs et point de motivation. Vous �tes enseignant en sport. Un mot sur le sport scolaire ? Il n�a malheureusement plus sa place de nos jours. C��tait un terroir toutes disciplines confondues et il est imp�ratif de le r�habiliter. Je vous raconte � ce propos une anecdote. Khenan Mahi, notre entra�neur � l��poque au GCM, avait report� une s�ance d�entra�nement afin de suivre au stade Meflah Aoued une rencontre de football interscolaire. C�est vous dire le cr�dit que l�on accordait � celui-ci. Un mot sur cette perspective de professionnalisme ? Nous n�avons pas le choix et je crois que l�on a attendu trop longtemps. C�est la seule alternative pour relancer le football et �loigner de celui-ci les affairistes. Le professionnalisme doit �tre d�abord dans nos t�tes. Il faut en �tre convaincu. Ancien international de l�EN, que pensez-vous de nos chances au Mondial ? J�ai connu deux s�lections en 1977 sous Rachid Mekhloufi. Je pense que nous avons les moyens techniques et les qualit�s morales pour passer le premier tour. Sa�dane a eu le m�rite de garder l�ossature de l�EN. Le mot de la fin... Nous remercions tous les supporters de l�IST qui ne nous ont jamais l�ch�s et je rends hommage aux joueurs qui ne percevaient que leurs primes de match ; justice doit leur �tre rendue. Pour ceci j�en appelle au pr�sident. Merci � votre quotidien de s�int�resser � ces �quipes.