La vedette britannique de l'athlétisme Mo Farah avait peu de rivaux sur la piste, mais il aura une forte concurrence aujourd'hui lors du marathon de Londres, alors qu'il continue son apprentissage sur la route. Le quadruple champion olympique (5 000 m et 10 000 m en 2012 et 2016), qui espère percer en marathon et participer aux JO-2020 de Tokyo sur la distance, va se frotter aux cadors. Au départ du château de Windsor, il y aura en effet le champion olympique kényan et double vainqueur du marathon de Londres Eliud Kipchoge, son compatriote et vainqueur de l'édition 2017 Daniel Wanjirula, ainsi que la légende éthiopienne Kenenisa Bekele. La chaleur attendue dimanche ne devrait pas perturber Farah, mais le Britannique, âgé de 35 ans, reste lucide sur ses chances. «Pour moi, il serait acceptable de savoir que je me suis mêlé aux autres, que je me suis battu et que j'ai battu un record personnel. Ce serait un bon début pour moi», a déclaré Farah à la BBC. Alors que Kipchoge tentera de battre un record du monde (2h02:57.) qui lui échappe depuis quelques années, il sera aussi face à un Bekele en colère. «Je ne suis pas content de mes marathons pour l'instant. Seulement deux bons résultats en huit courses. Mon bilan en marathon n'est pas à la hauteur de ma carrière sur piste et je veux mettre un terme à ça», a expliqué récemment l'Ethiopien. La course féminine verra la favorite kényane Mary Keitany, victorieuse l'année dernière, partir elle aussi à la chasse au record du monde. Keitany avait battu le record féminin de l'héroïne Paula Radcliffe l'an dernier (2h17:01.). Elle vise maintenant le record «mixte» de la Britannique, qui avait couru avec les hommes en 2003 et réussi un temps de 2 h 15 min 25 sec sur les bords de la Tamise.