«Nous avons décidé de délocaliser la station de dessalement de l'eau mer, de la commune d'Echatt vers la commune de Berrihane au niveau d'un site mitoyen de la centrale de production de l'énergie électrique de Koudiat D'raouch (SKD). Cette décision est motivée par les résultats de l'étude menée conjointement par le LEM (Laboratoire des études maritimes) et le LTPE (laboratoire des travaux publics de l'Est) dont les résultats ont révélé que le site en question est nuisible pour les ouvrages marins d'un côté et de la turbidité élevée et de la mauvaise qualité de l'eau de mer, d'un autre», a affirmé, hier, le wali d'El Tarf M. Belkateb Mohamed, qui était accompagné par le P-dg de AEC (Compagnie algérienne de l'énergie), en l'occurrence, M. Hocine Rizou, et ce, au niveau du désormais ex-site de la station de dessalement de l'eau de mer, sise dans la commune littorale d'Echatt. Interrogé par Le Soir d'Algérie, le P-dg d'AEC SPA mentionnera que «cette décision a été prise en totale concertation avec toutes les parties impliquées dans ce mégaprojet. La réalisation effective de cette infrastructure de base débutera durant le premier trimestre de 2019. Cette station coûtera aux environs de 400 millions de dollars pour un volume quotidien de 300 000 mètres cubes produits par la technologie de l'osmose inverse. Le chantier recrutera en phase de réalisation 1 000 travailleurs et en phase d'exploitation 200 emplois directs seront créés. De fait, nous allons lancer un appel d'offres national et international pour le choix de l'entreprise qui devrait réaliser ce projet d'envergure dans un délai variant entre 24 et 30 mois et dont les résultats toucheront plusieurs wilayas de l'est à savoir El Tarf, Annaba, Guelma et Skikda». Au niveau de la centrale électrique de Koudiat D'raouch, le P-dg a pu inspecter le nouveau site devant accueillir la station de dessalement de l'eau de mer. En ce sens, le P-dg d'AEC SPA fera savoir que «nous avons besoin d'un terrain de 12 ha. Il existe un terrain appartenant à l'entreprise Sonelgaz qui s'y prête pour l'installation de ladite station. Le cas échéant, nous engagerons toutes les procédures administratives pour disposer du terrain mitoyen à la centrale et qui est situé dans un domaine forestier et faisant partie de la ZET (zone d'expansion touristique). Le site est exceptionnel parce que l'énergie électrique est juste à côté et nous avons besoin d'une ligne de 220 kVA». Quoi qu'il en soit, la wilaya d'El Tarf avec ses 4 barrages dont celui de Boukhroufa de 125 millions de mètres cubes qui est en cours de réalisation, ses 4 lacs et cette station de dessalement de l'eau de mer, peut s'enorgueillir et se targuer de devenir, indéniablement, une plaque tournante pour l'eau potable à destination de toutes les wilayas de l'est du pays. Seul bémol, les autorités du pays devront réfléchir dès maintenant à doter la wilaya de grandes canalisations de transfert de l'eau potable, avec une interconnexion de toutes les infrastructures de stockage et de barrages. Daoud Allam