Selon des informations, l'Algérienne des eaux, chargée de la distribution de l'eau potable et implantée dans 20 communes sur les 36 que compte la wilaya, a renforcé son dispositif pour permettre aux populations de ne pas avoir à souffrir de pénuries du précieux liquide tant durant le mois de Ramadhan prochain que la période estivale qui s'annonce et ce, en mobilisant tout son potentiel humain et en augmentant sa production et ses capacités de stockage et la ressource hydrique. Pour ce qui est de la ressource, on indique que la wilaya de Aïn-Defla dispose de 71 forages dont la plupart sont implantés dans les grandes agglomérations telles que Khemis-Miliana, Miliana, Aïn-Defla, El-Amra, El-Attaf... remplis à ras-bord suite aux pluies abondantes qu'a connues la région depuis le mois de novembre dernier, une pluviométrie jugée exceptionnelle cette année par sa répartition et par la hauteur des précipitations. On indique, par ailleurs, qu'on s'active à acquérir les équipements de bon nombre de ces forages, ceux qui n'en sont pas encore dotés dans le but de pouvoir intervenir très rapidement chaque fois que cela sera nécessaire. En plus de ces 71 forages, la wilaya de Aïn-Defla a entrepris depuis une vingtaine d'années un vaste plan d'alimentation des populations en eau potable à partir des eaux de surface, à savoir le traitement des eaux des cinq grands barrages de la wilaya. Le barrage de Sidi-Ahmed-Bentaïba (Arrib) qui fournit 43 000 m3/jour, et dont la production sera accrue, alimente les populations de 6 communes, 3 à l'est et 3 à l'ouest du barrage. Les populations des six communes de Rouina, Zeddine, Bourached, El-Attaf, El-Maien et El-Abadia sont alimentées à partir de la station de traitement des eaux du barrage de Ouled-Mellouk (Zeddine) qui fournit quotidiennement 43 500 m3. S'agissant des communes du nord-est de la wilaya, à savoir Boumedfaâ, El-Hoceïnia, Hamam-Righa et Aïn-Beniane, elles sont alimentées par le barrage El-Mostabal (Boumedfaâ) qui fournit 13 000 m3 et ce, après les derniers travaux d'extension du réseau de transport réalisés récemment. Pour ce qui est de la région sud-ouest de la wilaya, notamment les communes de Bathia, Belâss et El-Hassania qui ont souffert durant des décennies du manque d'eau à cause de l'absence d'eaux souterraines, cette région est désormais alimentée, à partir des eaux de surface, aussi, par deux petits barrages, à savoir le barrage de Sidi-Bouziane dont la station de traitement fournit 16 litres/sec, soit 14 000 m3/j et celui réalisé sur l'oued Tighzal à partir duquel la station de traitement fournit 3 500 m3/j à destination des communes de El-Maien, Tiberkanine et des localités environnantes. Miliana, qui est également une commune qui a manqué d'eau potable surtout depuis le séisme de 1980, verra une nette amélioration dans la distribution une fois les travaux de la station de pompage, dont le taux d'avancement dépasse les 90%, seront achevés après la mise en service de la station de pompage de Haï-M'regueb du chef-lieu de wilaya de Aïn-Defla. A la direction de l'ADE, on fait savoir que les contrôles physico-chimiques et bactériologiques seront renforcés depuis la sortie des stations de pompage et de refoulement jusqu'aux robinets dans les foyers avec des prélèvements réguliers et périodiques qui seront analysés au niveau des laboratoires locaux, du laboratoire régional et de celui d'Alger afin de prévenir tout risque de pollution. Une remarque s'impose néanmoins, elle concerne ces commerçants d'eau qui sillonnent tous les quartiers, souvent à la tombée du jour pour éviter tout contrôle et qu'ils font valoir comme étant de l'eau de source, ce qui reste à prouver et dont les autorités locales ferment les yeux sur ce commerce, ce qui n'est pas dénué de risques pour la santé des consommateurs. De l'eau coulera à profusion des robinets, l'ADE le promet. Cependant, les populations des communes alimentées à partir du barrage Sidi-Ahmed-Bentaïba espèrent que cette eau ne dégagera pas les odeurs nauséabondes, voire pestilentielles qui rebutent les consommateurs qui n'ont pas les moyens de se payer de l'eau conditionnée en bouteille. Ces odeurs persistent depuis des années parce que, selon nos informations, le système de purification utilisant le charbon actif n'avait pas été installé. Pourtant, lors de la dernière visite qu'a effectuée, le 22 janvier dernier, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, une enveloppe d'un montant de 5 milliards de centimes a été accordée pour que ce système de purification soit installé. Karim O.