C'est un congrès véritablement extraordinaire que le MSP tient, trois jours durant, demain jeudi, vendredi et samedi dont l'enjeu majeur est le contrôle de l'appareil du mouvement. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Un enjeu que se disputent, au regard des avis qui ressortent des congrès de wilaya mais que s'échangent également cadres et militants du parti via les réseaux sociaux, les deux traditionnels courants : celui qu'incarne le président sortant, Abderezzak Makri, qui veut maintenir le mouvement dans le camp de l'opposition, dynamique qu'il lui a imprimée depuis son intronisation à la tête du mouvement lors du congrès de mai 2013 et celui mené par l'ex-président Bouguerra Soltani qui ne perd toujours pas espoir de ré-arrimer le MSP dans le giron du pouvoir, lui qui essaie de convaincre que l'option d'opposition n'a été d'aucun bénéfice pour le mouvement, bien plus que cela, elle lui a procuré beaucoup de torts. Même s'il bénéficie du soutien de cadres des plus en vue au sein du mouvement, notamment l'ancien ministre Hachemi Djaâboub et Abderrahmane Saïdi, l'ex-ministre d'Etat sans portefeuille, il hésiterait encore à se lancer dans la bataille électorale pour se réapproprier le poste de président du mouvement. Car, dit-on, son argumentaire, lui qui plaide pour le renouvellement du discours politique du mouvement que portera une nouvelle génération de cadres dans une opération de charme à l'endroit des nouvelles vagues de militants au sein du mouvement, comme par exemple le fait que le MSP ait perdu de son poids suite à son retrait du gouvernement pour se retrouver aux côtés de partis sans envergure, qu'il ne cesse de prêcher au sein du parti ne semble pas trouver écho favorable. Tout le contraire chez Makri dont la candidature pour sa propre succession ne fait pas l'ombre d'un doute, certain de son emprise sur l'écrasante majorité des congressistes attendus ce week-end. Lui qui soutient que la question du retour du MSP au gouvernement ne sera pas à l'ordre du jour de ce congrès, une question qui relève des seules prérogatives du prochain conseil consultatif national qui sortira de ce rendez-vous organique qui aura à tracer les grands choix du mouvement pour les cinq prochaines années. Des choix dont celui de la participation, une nouvelle fois, dans l'exécutif que la feuille politique du congrès a tranchés en ce sens que cette question est soumise au contexte politique général et aux résultats des futures élections. Autant de pistes larges qui permettront au futur conseil consultatif national d'opter pour la position qu'il faudra en temps opportun. Car, a tenu plus d'une fois à le préciser Makri, le retrait du MSP du gouvernement en 2012 était une résolution du conseil consultatif national de l'époque et l'éventuelle position inverse ne saurait être que sur décision de la même instance délibérante entre deux congrès. A noter que ce congrès extraordinaire du MSP aura pour cadre la coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf et verra la participation de pas moins de 1 800 délégués de la base. M. K.