Ce n'est, finalement, que le week-end prochain que le Conseil consultatif national du MSP aura à adopter les documents devant servir de matière aux travaux du congrès du parti prévu les 10, 11 et 12 du mois de mai prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Faute de consensus autour de ces documents, notamment celui inhérent à la possibilité pour tout militant du mouvement de signifier sa candidature au poste de président du parti bien avant le congrès pour permettre une campagne électorale au sein des structures de base du mouvement, lors de la session extraordinaire dudit Conseil consultatif des 6 et 7 avril derniers, il a été, en effet, décidé de laisser ouverte cette dernière. Et ce n'est donc que ce week-end, vendredi et samedi prochains, que tout sera adopté. Avec ce nouveau document qui ne sera pas retenu. Selon Abdelmadjid Ménasra, vice-président du mouvement, cette proposition du bureau sortant «n'a pas eu le quitus des structures de base du parti pour son opposition aux actuels statuts qui régissent le fonctionnement du MSP». Ce qui n'exclut pas, ajoutera le député d'Alger, que cette idée puisse être introduite dans les prochains statuts. Ceci non sans relever le fait que cette initiative, certes, «donne le droit aux militants désireux de postuler au poste de président du mouvement de le faire bien avant le congrès, mais reprend bien d'autres droits, comme celui de se désister ou de ne décider de candidater qu'au dernier moment, lors des travaux du congrès». Quant à sa possible candidature au poste de président du mouvement, lui qui avait eu cet honneur durant six mois dans le cadre du projet de fusion de son ex-parti le FC dans le MSP, Ménasra dit n'avoir pas encore pris de décision même s'il soutient que l'essentiel pour lui étant «l'unité du parti». Ces remarques, Naâmane Laouer, l'ancien vice-président du MSP, les fera siennes, ajoutant même une autre, à savoir «l'inapplicabilité» de cette initiative qui, lui, et contrairement à Ménasra, soutient avoir été approuvée par les militants. «On ne peut pas mettre en pratique cette proposition qui émane de Abderezzak Makri pour une contrainte de temps puisque nous sommes à moins d'un mois du congrès.» A propos des accusations portées contre le président sortant selon lesquelles celui-ci mènerait une campagne avant l'heure, Laouar estime que Makri est toujours en poste et ce, jusqu'au premier jour du congrès et à ce titre, «il agit et active en tant que tel, comme c'est le cas de ses semblables des autres partis». Un Makri qui semble évoluer sur du velours dans la perspective de la poursuite de son règne à la tête du parti, puisque même son principal adversaire, son prédécesseur Bouguerra Soltani, semble hésitant à l'idée de se lancer dans la bataille. L'ex-président du MSP a été, selon son entourage, de la ruse de Makri qui a fait sienne sa revendication de permettre les candidatures bien avant le congrès avant que les structures du parti ne la rejettent. Manière subtile de lui montrer, une fois de plus, qu'il a le soutien de la base, pas que sur cet aspect puisque celle-ci a adopté les autres documents de base du prochain congrès dans la direction escomptée par le président sortant. D'où l'agitation de Soltani qui fait montre de réticences à se lancer dans la bataille. A noter que les membres du conseil consultatif national du MSP auront, lors de leur session du week-end prochain, à examiner et à adopter les projets des statuts et du règlement intérieur du parti, ainsi que son programme politique. M. K.