Un accord portant création du Conseil d'affaires algéro-cubain a été signé, hier, à Alger entre la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) et la Chambre de commerce de Cuba. Cette démarche permettra de placer le produit algérien sur le marché cubain mais aussi, assure-t-on, de le «positionner» sur les marchés centre et sud-américain. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Pour l'ambassadrice de Cuba en Algérie, Mme Clara Margarita Pulido Escodell, le Conseil d'affaires algéro-cubain, dont l'accord de création a été signé hier, à Alger, comporte une signification assez spéciale. «Ce conseil permettra d'élargir les relations commerciales et économiques entre les deux pays et une meilleure circulation des produits, et aux entreprises de donner un niveau supérieur à cette relation», dit-elle. Rappelant les relations historiques entre l'Algérie et Cuba, elle poursuit : «Nos leaders s'aiment et se respectent, nos peuples s'aiment et se respectent. Nous n'oublierons jamais lorsque notre leader Fidel Castro a porté les couleurs de l'Algérie. D'ailleurs, nous célébrons en ce mois de mai, le 55e anniversaire des relations algéro-cubaines.» Pour sa part, le président de la Chambre de commerce de Cuba, Orlando Hernández Guillén, affirme que son pays sera un «comptoir» pour les produits algériens. Il estime qu'une fois ces produits introduits sur le marché cubain, ils pourraient ensuite «se positionner dans les pays du centre et sud de l'Amérique». Du côté algérien, le représentant de la CACI et président de la Chambre de commerce et d'industrie de Tipasa, Maâmar Serandi, précise que le transport et la logistique constituent les principales entraves pour mettre réellement en exécution ce conseil et booster les échanges économiques entre les deux pays. Il n'a pas cessé, justement, d'insister sur l'ouverture d'une ligne aérienne directe entre l'Algérie et Cuba. Selon lui, elle permettra de faciliter les rencontres, les visites et les échanges entre les deux pays. «Aujourd'hui, nous sommes obligés de transiter par Paris ou par Madrid pour se rendre à Cuba. Nous appelons les autorités algériennes à ouvrir une ligne directe vers Cuba et assurer au moins deux vols hebdomadaires», dit-il. Soulignant, par ailleurs, que l'Algérie est le plus grand fournisseur de carburant en Afrique pour Cuba, Maâmar Serandi assure qu'«avec l'autosuffisance en agroalimentaire et les investissements dans l'agriculture, nous pouvons exporter beaucoup de produits». Ry. N.