La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite hier préoccupée par la situation en Ukraine concernant la violation du cessez-le-feu récemment signé. Mme Merkel qui avait déjà évoqué jeudi à Aix-la-Chapelle (Allemagne) la situation en Ukraine au même titre que les Présidents français et ukrainien, a encore exprimé sa «préoccupation» de la situation actuelle dans ce pays. «L'Ukraine nous préoccupe et dans le cadre du format Normandie — qui réunit l'Allemagne, la France, la Russie et l'Ukraine — nous cherchons à faire respecter les accords de Minsk», a-t-elle déclaré à Assise en Italie, condamnant des pertes humaines et des violations de la trêve, au quotidien, assurant que «les Ukrainiens ne sont pas seuls», a-t-elle souligné à l'occasion de sa distinction par «la Lampe de la paix» de saint François «pour son travail de réconciliation favorisant la coexistence pacifique entre les peuples». Depuis les accords de Minsk en février 2015, des trêves successives ont permis de réduire le niveau des violences sans toutefois mettre un terme définitif à l'effusion de sang dans cette région à la périphérie de l'Europe. L'Ukraine est en proie depuis avril 2014 à un conflit opposant les forces gouvernementales à des séparatistes, qui a fait plus de 10 000 morts. Kiev et les Occidentaux accusent la Russie de soutenir militairement les rebelles, ce que Moscou dément. Un cessez-le-feu entre l'armée ukrainienne et les combattants séparatistes pro-russes est entré en vigueur le 30 mars. Les trois dirigeants Mme Merkel et MM. Macron et Porochenko ont appelé jeudi «à l'arrêt de la violence et à strictement respecter le cessez-le-feu» décidé fin mars avec l'aval des dirigeants du format dit «Normandie» (les trois et la Russie), a indiqué l'Elysée à l'issue de la rencontre.