Les transferts vers l'étranger des enfants atteints de pathologies cardiaques ont été réduits de près de 90%. La clinique de Bouismaïl a effectué en 31 ans 15 000 interventions chirurgicales. Le directeur général de la Cnas affirme que ladite clinique prend en charge aussi bien les assurés sociaux que les personnes ne bénéficiant pas de cette couverture. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La clinique médico-chirurgicale infantile de Bouismaïl organisait, hier, les deuxièmes journées scientifiques sous le thème «Ensemble prenons soin de ces petits cœurs». L'occasion pour le directeur général de la Cnas de faire un bilan des activités de cette structure de santé. Tidjani Hassan Heddam affirme que la clinique avait pris en charge 15 000 enfants nécessitant des interventions chirurgicales. En 2017, 1 000 patients ont pu être pris en charge, réduisant ainsi de près de 90% des transferts vers l'étranger ces dix dernières années. Plus de 3,5 milliards ont été dépensés dans le cadre des conventions avec les cliniques privées au profit des assurés sociaux. Le DG de la Cnas affirme que les non-assurés ne sont pas laissés-pour-compte puisqu'ils représentent au moins 50% des patients pris en charge. La stratégie de la Cnas, dit-il, est axée sur une meilleure formation en investissant aussi bien dans les moyens matériels qu'humains. La clinique de Bouismaïl est, ajoute-t-il, la seule qui dispose d'un hébergement au profit des familles qui accompagnent leurs enfants hospitalisés. Présent à l'ouverture des travaux, le ministre de la Santé a affirmé qu'en matière de chirurgie cardiaque, des avancées avaient été réalisées puisque, dans le passé, la majorité des patients étaient transférés vers l'étranger. En dépit de ces avancées, Mokhtar Hasbellaoui avoue que certaines spécialités continuent d'enregistrer des déficits notamment en matière de néonatalogie. Son département, dit-il, veille à ce que la formation soit dispensée afin de pallier ces manques et a recours, le cas échant, à la coopération internationale tout en encourageant les praticiens à opter pour ces spécialités. Egalement présent, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a affirmé que la clinique de Bouismaïl était la seule spécialisée en cardiologie infantile et qu'un «programme ambitieux» était tracé pour moderniser sa gestion pour en faire une structure de référence avec le souci de sauvegarder les équilibres du secteur en maîtrisant les dépenses sans remettre en cause le droit à des soins de qualité. Le directeur général de la Cnas avait affirmé à ce sujet que la préservation des équilibres de la Caisse nationale des assurés sociaux était une «responsabilité collective». N. I.