La formation de son personnel et le transfert des technologies, ont contribué «sensiblement» à la réduction du transfert des malades pour soins à l'étranger Pour le directeur de la Cnas cette réduction est liée au développement des compétences nationales. De manière drastique l'Algérie a réduit les transferts de malades pour des soins à l'étranger. Le développement des compétences nationales a permis d'après le directeur général de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas),Tidjani Hassan Haddam, de les réduire de 90%. «Le transfert des malades pour des soins à l'étranger a diminué de 90% durant la période allant de 2000 à 2017, grâce à la politique de santé et de sécurité sociale liée au développement des compétences nationales, notamment à travers les conventions signées avec certains pays en vue de réaliser des actions de soins en Algérie», a-t-il souligné hier lors d'une rencontre sur la clinique médico-chirurgicale infantile (Cmci) de Bou Ismaïl, dans la wilaya de Tipasa. Le même responsable a ajouté que dans «cette vision globale de prise en charge et d'accompagnement permanent des assurés sociaux, les enfants atteints de malformations congénitales sont pris en charge au niveau de la clinique Cmci, un établissement relevant de la Cnas». Il a fait savoir que la clinique de Bou Ismaïl est «la seule structure publique en Algérie spécialisée en chirurgie cardiaque infantile depuis plus de 30 ans et reçoit tous les malades atteints de cardiopathies congénitales de l'ensemble des régions du pays», tout en précisant que «la modernisation de la gestion de l'établissement, la formation de son personnel et le transfert des technologies, ont contribué «sensiblement» à la réduction du transfert des malades pour soins à l'étranger. Les montants exorbitants dépensés par la sécurité sociale dans ces transferts a poussé le gouvernement à adopter un programme qui a pour objectif d'y mettre fin à travers l'amélioration des programmes de santé et la formation des équipes soignantes. Le même responsable avait indiqué en 2015 que ces transferts allaient diminuer, il avait alors précisé que seule la prise en charge des malades à l'étranger concernant les maladies rares et celles qui requièrent des moyens non disponibles en Algérie a été retenue. Ainsi il est nécessaire de doter les structures de santé de moyens matériels et humains et de former des équipes médicales dans le cadre de conventions avec des hôpitaux étrangers. Même si l'Algérie n'est pas encore parvenue à mettre un terme aux transferts des malades vers l'étranger, il n'en demeure pas moins que la réduction de ces derniers montre que ce programme a depuis porté ses fruits. Par ailleurs, cette journée médico-chirurgicale a été marquée par la présentation de communications sur les différents volets liés à la prise en charge des malades, avec pour objectif de vulgariser les activités assurées au niveau de cet établissement et mettre en évidence son évolution en matière de chirurgie cardiaque infantile et dresser un bilan à ce sujet.La clinique de Bou Ismaïl offre aux parents d'enfants malades, un moyen d'hébergement et de restauration afin de leur permettre de rester aux côtés de leurs enfants durant la période d'hospitalisation, en plus d'une cellule d'écoute et d'orientation.