- Et lui, c'est qui ? - Un chef terroriste capturé hier et qui vient de se mettre à table. Il a balancé tout son réseau ! - Pourtant, il a l'air d'un dur ! Comment vous y êtes-vous pris pour lui faire cracher le morceau ? - On l'a menacé de diffuser en boucle, dans sa cellule, les caméras cachées du Ramadhan ! - ??? J'me disais «quand c'est que la bonne nouvelle de ce début de Ramadhan viendra ?» Eh ben, fallait juste que je sois patient. La bonne nouvelle vient de tomber. La très bonne nouvelle ! Le genre de nouvelle, lorsqu'elle se met en branle pour parvenir jusqu'à toi, avant même qu'elle ne soit carrément sur toi, collée à toi, tu devines déjà, de loin, que c'est de la bonne nouvelle certifiée. Moi, depuis que j'ai appris cette superbe bonne nouvelle, je ne me sens plus de joie. Je suis tout chose, léger comme jamais, ce qui est en soi une performance vu ce que je me suis enfourné hier au s'hor ! D'ailleurs, cet état d'euphorie m'a valu de drôles de regards, ce matin, dans la rue. Les gens ne comprenaient pas ce qui me prenait à sautiller en pleine avenue et à chanter à tue-tête. Visiblement, la bonne nouvelle n'est pas parvenue partout, et à tous. Je compte donc parer à cette carence. La Principauté de Dézédie en entier, de part en part, doit savoir, a le droit dans son intégralité à ce moment de bonheur, doit avoir accès au partage de la joie. Les occasions de vivre autant de béatitude sont de plus en plus rares. Alors, quand ça arrive, faut que ça se sache ! Et moi, je veux que ça se sache. Ça se saura ! Ça va se savoir, nom d'une pipe ! Alors, sachez amis Dézédiennes et Dézédiens que spécialement pour vous, le royaume d'Arabie Saoudite vient de mettre en place de nouvelles conditions pour l'obtention d'un visa. Des conditions encore plus draconiennes qu'avant. Draconiennes fort ! Et là, moi, en plus de nager dans le bonheur et de vouloir le partager avec un maximum d'entre vous, je vous demande de vous joindre à moi pour dire merci, un grand merci collectif de nous à eux, les Saoudiens. Merci pour ce beau cadeau. Je dirais même plus, choukran beaucoup ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.