La réforme de l'examen de fin de cycle primaire est des plus timides. De l'aveu même de la ministre de l'Education, cet examen n'a pas de raison d'être. Sa suppression avait été envisagée avant qu'elle ne laisse place à des retouches à petites doses. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les participants à la conférence nationale sur la réforme du système éducatif avait tranché : le maintien de l'examen de fin de cycle primaire n'est pas nécessaire, estiment les pédagogues. Une analyse partagée par la ministre de l'Education elle-même qui avait laissé entendre que son département s'acheminait vers la suppression pure et simple des épreuves permettant aux élèves de cinquième année d'accéder au collège. Cela n'a jamais dépassé le stade de l'intention. En lieu et place, le département de Benghabrit a introduit quelques changements. En 2014, il avait été décidé de supprimer la seconde session dédiée au rattrapage. Coûteuse et quasiment inutile, avait conclu le ministère de l'Education au regard des maigres bénéfices qui en sont tirés. Plus de 80% des élèves arrivent en effet à passer sans embuches les épreuves. Le reste accédait au collège grâce aux notes obtenues au cours de l'année. Au regard du nombre peu élevé des élèves concernés, la seconde session est passée à la trappe. Deuxième changement : le maintien des élèves dans leurs établissements scolaires le jour de l'examen. Plus question de les dispatcher sur d'autres établissements. Depuis deux ans, ce sont les enseignants qui sont affectés dans d'autres écoles que celles dans lesquelles ils enseignent. Une décision qui, selon le ministère de l'Education, permet aux jeunes candidats d'être dans les conditions ordinaires loin du stress. L'organisation de l'examen n'en reste pas moins lourde et coûteuse. Le dispositif mobilise les secteurs de l'intérieur et celui de l'éducation. Il s'agit en amont de préparer les sujets, de les acheminer tout en assurant leur sécurité sans oublier toute la logistique liée aux corrections. Le bénéfice pédagogique est bien maigre. L'examen de fin de cycle primaire ne permet pas une réelle évaluation des compétences des jeunes élèves. Les pédagogues lui préfèrent une évaluation continue et progressive de l'ensemble des compétences devant être acquises avant le palier du moyen. En attendant, ils étaient plus de 700 000 candidats à se présenter hier aux centres d'examen à travers le pays. Pas moins de 31 000 agents de police ont été mobilisés pour assurer le bon déroulement des épreuves au sein des 7 371 centres d'examen. Ce même dispositif sera maintenu pour assurer le bon déroulement des corrections. Il faudra attendre le 6 juin prochain pour que les résultats de l'examen soient proclamés. Les moyennes des examens trimestriels seront prises en compte pour les élèves qui n'obtiendront pas la moyenne de 5 sur 10 en attendant que la décision de la suppression de l'examen soit enfin prise. N. I.