La voiture autonome est en route. Capteurs, radars, lidars, smart cities : l'équipementier allemand Bosch développe son catalogue de technologie afin d'arriver en tête dans la course à la voiture autonome. Il faut dire que cette technologie prend une part de plus en plus importante dans les comptes. Les ventes de radars sont actuellement en augmentation de 40%. Bosch estime que la voiture autonome va représenter en 2018 de 2 à 3 % de son chiffre d'affaires. Si les véhicules sans chauffeur sont encore absents dans les villes, les technologies qui vont contribuer à leur essor sont déjà présentes dans les voitures récentes. Ces systèmes sont amenés à se développer et à se démocratiser. La Commission européenne pourrait même aller plus loin en rendant obligatoires le freinage d'urgence automatique et l'aide au maintien dans la voie. Les accidents avec dommages corporels en Allemagne sont, à 90 %, dus à une erreur humaine. Une conduite autonome parfaitement sûre permettrait ainsi de sauver des vies. Par exemple, le temps de réaction d'un système de freinage d'urgence est de 700 ms contre 1,5 s pour un humain. La conduite automatisée est divisée en cinq niveaux. Pour le premier (niveau 0), le conducteur assure lui-même toutes les fonctions. Le deuxième (niveau 1) laisse le régulateur adaptatif gérer l'allure sur autoroute et s'adapte au trafic. Le troisième (niveau 2) est déployé progressivement dans les véhicules récents. Il combine les équipements des niveaux 1 et 2. Le niveau 3 permettra de rouler «sans les yeux», c'est-à-dire qu'il sera possible de consulter ses mails ou de lire le journal. Cependant, le conducteur devra pouvoir réagir en cas de besoin. Avec le niveau 4, ce dernier aura la possibilité de dormir et n'aura plus la responsabilité de la conduite. Enfin, le dernier niveau, le cinquième, donnera la possibilité aux véhicules de se déplacer sans aucun conducteur à bord. C'est le stade ultime de la conduite autonome. Bosch équipe actuellement la Maserati Ghibli. Grâce au régulateur adaptatif et à l'aide au maintien dans la voie, elle propose une fonction de conduite partiellement automatisée. Basé sur le capteur radar longue portée, cet assistant d'autoroute assiste le conducteur en adaptant la distance, la direction et la vitesse du véhicule et en surveillant le trafic jusqu'à une vitesse de 145 km/h et une distance de 200 m. Un système qui s'avèrerait convaincant suite à une multitude d'essais. L'auto ne slalome plus de gauche à droite entre les lignes de sa voie. Il appartiendra alors au conducteur juste d'être vigilant lors des dépassements puisque c'est lui qui gère cette manœuvre.