�70% du r�seau d�assainissement est dans un �tat v�tuste�, c�est l�une des conclusions pr�liminaires tir�es du �Diagnostic du r�seau d�assainissement de la ville de Skikda�, intitul� de l��tude qu�est en train de r�aliser le BET fran�ais Sounier et associ�s pour le compte du ma�tre d�ouvrage d�l�gu�, l�Office national de l�assainissement. Ce qui explique, entre autres, la stagnation des eaux us�es et pluviales, particuli�rement lors des intemp�ries, m�mes faibles, qu�a connues la ville. �Le d�p�t atteint souvent les 80% des canalisations�, indique notre source. Questionn� � ce sujet, le directeur de l�ONA, Fritah Lazhar, nous r�pond : �Si on n��vacue pas les eaux, m�caniquement et gravitairement, il y aura toujours un entassement de d�p�ts.� Ce qui revient � dire �galement que les r�seaux ont �t� r�alis�s � l��poque sans prendre en consid�ration les sp�cificit�s de Skikda, r�gion clo�tr�e entre deux monts et au relief accident�. D�ailleurs, beaucoup de cit�s de la zone basse (Merdj Eddib, Salah- Boulekroua, les cit�s Camus-Rossi Ledjdid et Lakdim) sont en forme de cuvette, ce qui favorise l�apparition d��tangs lors des pluies et, par voie de cons�quence, la paralysie de la circulation automobile et pi�tonni�re et les r�percussions sur la scolarit� des enfants au sein des �tablissements scolaires qui y sont implant�s. Pour y rem�dier, qu�est-ce qu�il faut faire ? �Attendre la finalisation de l��tude fran�aise et la s�rie de solutions qui en d�coulera pour agir�, nous r�pond-on. Pour le moment, l�heure est au colmatage et � l��change de tirs � boulets rouges entre l�APC de Skikda et l�ONA. En effet, depuis le transfert des activit�s d�assainissement et du personnel de la premi�re cit�e vers la deuxi�me, rien ne va plus. Si l�APC de Skikda d�nonce d�une mani�re r�currente, par la voie du maire, Ferhat Ghennai, la faible implication de ces agents de l�ONA, le responsable de cette derni�re impute, par contre, la d�faillante prise en charge du volet assainissement � deux facteurs. Le premier est li�, selon les dires du directeur de l�ONA, au nombre restreint des moyens mat�riels et humains. �Nous ne disposons que de 190 employ�s, dont 62 agents d�ex�cution, r�partis � travers 5 unit�s op�rationnelles, Skikda, Collo, Ramdane Djamel, Azzaba et El Harrouche. Nous sommes loin de la norme internationale qui fixe � 1 agent pour chaque 3 kilom�tres de r�seau, alors qu�� Skikda, nous g�rons 495 km lin�aires de r�seaux, soit 1 agent pour pr�s de 8 km de r�seaux. Au niveau de la commune du chef-lieu, on ne compte dans nos effectifs que 75 employ�s, pour 170 km lin�aires.� � la lumi�re de ces donn�es, on peut avancer une question : qu�attendent les responsables de l�ONA pour proc�der au recrutement du personnel comp�tent, afin de prendre en charge, d�une part, les dol�ances citoyennes et att�nuer de leur col�re qui couve, et d�autre part, cr�er de l�emploi, sachant que le ch�mage est toujours galopant dans une wilaya qui devra en enregistrer moins ? Aux responsables concern�s d�y r�pondre. Notre interlocuteur ajoute : �En mati�re de logistique, la situation n�est pas rose aussi. Ce n�est que r�cemment que nous avons �t� dot�s d�une hydrocureuse et d�une aspiratrice, ce qui fait augmenter � 4 le nombre du premier mat�riel cit�. En perspective, nous pr�voyons d�en doter chaque da�ra, et au moins deux pour celle du cheflieu �. En moyenne, l�Office enregistre un total mensuel de pr�s de 900 interventions, dont plus de 500 au niveau du chef-lieu de wilaya. On continue de colmater en attendant le lancement de projets d�envergure visant la r�novation du r�seau d�assainissement de Skikda.