Un mémorandum d'entente a été signé, hier, entre la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) et la Confédération indienne de l'industrie (CII) d'inde à Alger. L'objectif : donner un nouvel essor au partenariat économique entre les deux pays. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Selon les initiateurs de cette dynamique économique, «ce document permettra de développer la coopération et le partenariat avec ce pays émergent (Inde) dans plusieurs domaines stratégiques». Selon le représentant de la Caci, M. Maâmar Djellal Seraudi, les secteurs de l'agriculture, de l'industrie pharmaceutique, des TIC et de l'aéronautique sont les plus concernés par ce mémorandum. Par ailleurs, il a relevé qu'en matière d'échanges commerciaux, le volume est relativement faible avec 1,8 milliard de dollars en 2017 et un excédent favorable à la partie indienne. Dans ce sens, il a considéré que de telles rencontres représentaient une opportunité pour booster les échanges et les hisser au niveau des attentes des deux parties : «D'ailleurs, nous avons discuté sur la possibilité d'exporter des produits agricoles algériens vers ce pays.» Lors de cette rencontre d'affaires, M. Djellal a présenté aux hommes d'affaires indiens le climat des affaires en Algérie et les opportunités d'investissement en mettant en avant la situation sécuritaire «stable» de l'Algérie ainsi que sa situation géographique qui ouvre aux investisseurs les portes des marchés africain et européen. Pour sa part, le directeur général pour la promotion de l'investissement au ministère de l'Industrie et des mines, Nacer Mohellbi, a assuré aux opérateurs indiens que l'Algérie offrait des opportunités importantes en matière d'investissements. Il a, ainsi, évoqué des projets de partenariat avec des sociétés indiennes dans les secteurs de la pharmacie, de l'acier et du ciment. De son côté, le vice-président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Mehdi Bendimerad, a observé qu'il y avait une forte complémentarité entre les deux économies, d'où l'intérêt d'intensifier leur partenariat en citant, entre autres, les énergies renouvelables dont l'Inde est parmi les pays à l'avant-garde, et le secteur agricole «qui se trouve au cœur de la stratégie de la diversification de l'économie algérienne et qui pourrait constituer un créneau porteur pour les deux parties». Pour sa part, le représentant du FCE a indiqué, lors de son intervention, que «l'Algérie et l'Inde sont de grands acteurs sur le marché mondial, l'un en tant que producteur et exportateur d'hydrocarbures et l'autre comme consommateur mais aussi innovateur notamment dans la production d'énergies renouvelables». Et d'ajouter : «Votre pays a réussi à couvrir plus de 25% de sa consommation d'énergie primaire par les énergies renouvelables. L'Algérie a amorcé depuis quelques années sa transformation énergétique et a lancé un programme ambitieux pour augmenter l'utilisation des énergies renouvelables. L'approche du project-matching pourrait être très bénéfique pour nos entreprises dans ce domaine précis.» Présent à cette rencontre, le président de la Confédération indienne de l'industrie, M. S. Swaminathan, qui a conduit la délégation indienne, a présenté succinctement l'expérience de son pays dans la conduite des réformes économiques opérées par le gouvernement indien. «Ces réformes ont permis à l'Inde de se positionner parmi les premières économies à l'échelle mondiale», a fait valoir le président de cette confédération indienne laquelle regroupe 9 000 membres des secteurs public et privé activant dans les domaines de la technologie, des finances, des hydrocarbures, de l'acier et de l'industrie pharmaceutique. A. B.