L'Ifab, dite le Board, est l'instance internationale qui d�termine les r�gles du football, v�ritable gardien du temple qui s'est toujours refus� jusqu'ici aux ouvertures vers l'assistance vid�o pour l'arbitrage. L'International football association board (Ifab) s'est r�unie la premi�re fois en 1886 sous l'impulsion de quatre f�d�rations du ballon rond, l'anglaise, la galloise, l'�cossaise et l'irlandaise, soit les �inventeurs� et les �pionniers� du jeu. La Fifa, dont le premier congr�s date de 1904, fait appliquer les r�gles �dict�es par le Board. Les Britanniques, piliers du Board, sont g�n�ralement accus�s de conservatisme. Eux disent �uvrer pour prot�ger le football en perp�tuant des r�gles simples qui ont fait son succ�s. L'introduction de la vid�o pour assister les directeurs de jeu a toujours �t� refus�e. Le 6 mars dernier, un frisson avait cependant parcouru la plan�te football quand le Board avait accept� pour la premi�re fois de mettre � l'ordre du jour de son assembl�e g�n�rale l'assistance technologique � l'arbitre. Mais la sentence fut sans appel : apr�s s'�tre fait pr�senter � Zurich, au si�ge de la Fifa, deux technologies d'assistance vid�o � l'arbitrage sur la ligne de but, l'Ifab avait d�cid� de ne pas les int�grer � son r�glement et aux lois du jeu. Ces technologies (cam�ras plac�es sur les montants des buts et puce �lectronique int�gr�e au ballon) visaient � d�terminer avec certitude si la balle avait franchi la ligne de but. Il ne s'agissait m�me pas d'aide directe aux arbitres. Moyens humains suppl�mentaires La seule aide aux arbitres que consent � examiner le Board est celle constitu�e par l'introduction de moyens humains suppl�mentaires, cheval de bataille de Michel Platini, pr�sident de l'UEFA, qui l'avait impuls� en Europa League cette saison. Le 18 mai, le Board a autoris� l'extension de l'arbitrage � cinq, test� cette saison en Europa League. Du coup, l'UEFA a d�cid� de l'introduire d�s la saison prochaine en Ligue des champions, puis � l'Euro-2012 (qualifications comprises). �C'est une ouverture mais cela demande des moyens colossaux pour �tre appliqu�, estime l'arbitre fran�ais Bertrand Layec. Cela me semble �tre une solution � pas mal de probl�mes.� Par ailleurs, un amendement de la F�d�ration �cossaise, demandant d'�tendre au terrain les pouvoirs du 4e arbitre, avait �t� accept� de fa�on � ce qu'il �aide l'arbitre principal � contr�ler le match conform�ment aux lois du jeu�, tout en laissant � ce dernier le choix de la d�cision finale. On est donc encore loin des revendications des partisans de la vid�o, comme Louis Van Gaal, actuel entra�neur du Bayern Munich, finaliste de la Ligue des champions. �Nous avons besoin de deux arbitres, un dans chaque moiti� de terrain et positionn�s en diagonale�, d�clarait r�cemment le technicien au magazine allemand Kicker. �Comme dans d'autres sports, il devrait y avoir un troisi�me arbitre qui suit le match � la t�l�vision et peut prendre des d�cisions, avait-il ajout�. Il est important que le facteur humain soit absent des d�cisions et que la technologie soit utilis�e pour les hors-jeu�.