Le marché hebdomadaire de Taher qui se tient chaque lundi au milieu de la route est un véritable enfer pour les usagers de chemins de wilaya 135 reliant la commune de Taher à celle de Chekfa. les usagers de cette route, notamment les transporteurs de voyageurs desservant les lignes Taher-Chekfa , Chahna, Ouled Asker, Bordj Thar, ne cessent de tirer la sonnette d'alarme des responsables de cette commune sur les désagréments, les embouteillages et les interminables files de véhicules, de la tenue de ce marché qui constitue un vrai calvaire pour eux. nous souffrons le martyre chaque lundi. on passe plus d'une heure pour une distance de 2 kilomètres, c'est un non-sens, a pesté Riad transporteur desservant la ligne reliant Taher à la commune de Chekfa. souvent, je ne travaille pas la journée du lundi en raison de ce calvaire, a t-il ajouté sur un ton amer. A cet effet, le visiteur de cet important espace commercial sera désagréablement surpris par l'état déplorable des lieux : des marchandises de tout genre exposées à même le sol au milieu de la chaussée, ce qui perturbe fortement les usagers de ladite route qui enregistre quotidiennement un dense trafic routier. En parcourant cette route érigée en marché hebdomadaire grâce à «l'intelligence» des élus communaux de la troisième commune de la wilaya, on a une notion en matière d'indicateurs socio-économiques. on vend n'importe quoi et n'importe comment. On a du mal à trouver les mots pour décrire cette pagaille au su et au vu de tous : on trouve des légumes et des fruits, des produits périssables à côté des matériaux de construction et des buses géantes produites par une unité appartenant à un privé mitoyenne au cimetière des Martyrs, des portes et fenêtres au milieu de la chaussée. Et ceci face à l'absence des services de contrôle qui semblent avoir d'autres chats à fouetter. Il y a lieu de souligner que les transporteurs de voyageurs ont mené à maintes reprises des mouvements de protestation pour une éventuelle délocalisation de ce marché controversé vers un endroit répondant aux exigences et aux normes régissant ce genre d'espaces commerciaux. Des vendeurs ambulants venus de plusieurs régions du pays dressent des tables de fortune au milieu de la chaussée vendant différents produits sur un sol boueux, notamment en hiver, sans tenir compte des mesures les plus élémentaires d'hygiène. Des sachets et des ordures jonchant le sol font partie du décor hideux de cet espace public. D'aucuns s'interrogent sur l'utilité du bureau d'hygiène de la commune de Taher. Cette anarchie organisée a lourdement pénalisé la circulation routière tout au long de la tenue de ce marché controversé ou ce souk, au sens péjoratif du mot. Un état de fait qui doit interpeller les pouvoirs publics : APC, les agents de l'ordre, les services de la Direction du commerce, le bureau communal d'hygiène pour le transfert de ce marché vers un autre endroit répondant aux exigences de l'activité commerciale. Une mission qui s'annonce difficile dans une commune dont la gestion est sous l'emprise d'une poignée de rentiers et des petits affairistes qui font la pluie et le beau temps face à une autorité faible pour ne pas dire totalement absente. Bouhali Mohammed Cherif