Tarek Hafid - Alger (Le Soir) -Abdelhamid Temmar n�aura pas l�opportunit� de mettre en �uvre la strat�gie industrielle qu�il a pens�e et �labor�e depuis plus de deux ans. Le d�sormais ministre de la Prospective et des Statistiques s�en va sur un profond go�t d�inachev�. �Je suis n� un 24 octobre 1938 et j�ai rejoint les rangs de l�ALN en 1957. Les gens semblent oublier que j�ai 71 ans et qu�� cet �ge, normalement, je devrais me reposer. Mais le pr�sident de la R�publique a souhait� m�attribuer une nouvelle mission et je l�ai accept�e�, a affirm� Temmar � l�occasion de la c�r�monie de passation de consignes avec son successeur au minist�re de l�Industrie et de la Promotion des investissements, Mohamed Benmeradi. Apr�s ce bref interlude nostalgique, Temmar s�accorde un dernier baroud d�honneur en pr�sentant les grandes lignes de sa strat�gie industrielle. �Ce projet est le fruit d�une r�flexion que nous avons d�velopp�e durant deux ann�es. Notez qu�il n�y a eu aucune privatisation d�entreprises publiques durant cette p�riode. L�objectif est donc de parvenir � �difier des entreprises neuves. Cette op�ration devrait co�ter relativement cher, mais elle est n�cessaire. Certes, certaines entreprises ne pourront �tre sauv�es et feront donc l�objet d�une liquidation�, a-t-il expliqu�. Sur le plan de l�organisation, cette strat�gie s�articule autour de huit secteurs industriels (bois, textile et cuir, chimie, produits sanitaires, construction m�tallique, sid�rurgie, �lectrodomestique et industrie m�canique) ainsi que sur cinq groupes industriels (Groupe industriel des ciments d'Alg�rie, SaIdal, SNTA et Cosider). �Le processus d�officialisation des entreprises sectorielles est actuellement en cours. Les dossiers de deux d�entre elles sont au niveau du Premier minist�re en attendant leur passage devant le Conseil de participation de l�Etat�, a pr�cis� Temmar. La strat�gie prend �galement en compte la mise � niveau des entreprises priv�es, l�innovation (un avant-projet de loi est actuellement � l��tude), la formation ainsi que le lancement de Zones int�gr�es de d�veloppement industrielles. Actuellement, 28 zones de ce type ont �t� identifi�es et 5 sont en cours de lancement dans les wilayas d�Oran, Annaba, Sidi-Bel- Abb�s, S�tif et Gharda�a. Temmar, qui a insist� sur la qualit� des cadres du d�partement de l�industrie, a fermement d�menti les informations faisant �tat de l�intervention de bureaux d��tude �trangers dans l��laboration de la strat�gie. �Je d�mens formellement ces rumeurs. La strat�gie industrielle a �t� �labor�e par des Alg�riens. La Banque mondiale, le Fonds mon�taire international, l�Onudi (l�Organisation des Nations unies pour le d�veloppement industriel) et l�Union europ�enne ont demand� � participer activement � ce projet. Nous avons refus� leurs propositions. Aujourd�hui, des institutions comme la Banque mondiale et le Fonds mon�taire internationale, qui rejettent totalement le concept de strat�gie industrielle, pr�sentent l�exp�rience de l�Alg�rie en exemple�, a not� Abdelhamid Temmar.