Ceux qui accusent la présidente du Croissant-rouge algérien (CRA), Saïda Benhabylès, de faire de la politique, intervenant, par ailleurs, à chaque fois pour soutenir le régime algérien alors qu'elle préside une ONG fondée sur le principe de la neutralité, ont eu leur réponse. «J'assume mes positions politiques.» «Je ne peux pas rester la bouche fermée devant l'injustice et rester passive devant les souffrances des peuples palestinien et sahraoui.» Et d'ajouter : «je ne suis pas partisane mais je soutiens les causes justes.» Son argumentaire est encore long. Répondant à une question sur les critiques émises par des ONG internationales contre l'Algérie pour sa gestion du flux migratoire, elle n'a pas raté l'occasion pour les fustiger. D'après elle, ces organisations ont été par le passé des soutiens aux partisans du «qui-tue-qui ?» «Maintenant l'Algérie est championne de la lutte anti-terroriste et de la réconciliation nationale.» Complétant son argumentaire pour contrer ces critiques sur la gestion des migrants subsahariens, madame Benhabylès dira : «19 millions d'euros ont été dégagés pour la prise en charge des migrants subsahariens.» Par ailleurs, 37% des soins prodigués par l'hôpital de Tamanrasset sont destinés aux malades réfugiés. Certains sont transférés par hélicoptère jusqu'à Alger. Ils bénéficient également de la chimiothérapie. Ces organisations qui critiquent le gouvernement algérien doivent pointer du doigt des pays qui ont causé ces drames.» Et elle met en cause les pays de l'Otan qui sont intervenus, injustement, en Libye, semant, d'après elle, drames et désolation. En tout cas, les adversaires de la présidente du CRA sont mieux éclairés, Benhabylès ne fait que de l'humanitaire. A. L.