La date de la rentrée scolaire 2018/2019 est maintenue pour le 5 septembre prochain. Selon la ministre de l'Education nationale, la situation sur l'épidémie de choléra ne nécessite pas de repousser la date de la rentrée. La ministre de l'Education a saisi, cependant, l'occasion pour établir un protocole d'action avec les directeurs de l'éducation sur comment gérer les situations de crise et d'urgence. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Benghabrit a réuni, hier, les directeurs de l'éducation, les syndicats et les associations de parents d'élèves pour donner les dernières recommandations avant la rentrée scolaire. Actualité oblige, la ministre de l'Education nationale a abordé la situation actuelle sur l'épidémie de choléra notamment après l'inquiétude des parents d'élèves sur la propagation de la maladie dans les écoles. La première responsable du secteur estime qu'il faut, certes, prendre des précautions mais la situation ne nécessite pas de repousser la date de la rentrée. «Il faut prendre les précautions, mais il ne faut pas paniquer la société», a déclaré Benghabrit qui dit s'être réunie avec les directeurs de l'éducation des cinq wilayas touchées par l'épidémie et assure suivre l'évolution de la situation. «Nous sommes responsables à l'intérieur des établissements», a-t-elle indiqué. L'intervenante assure que des mesures de prévention et d'hygiène notamment pour le nettoyage des citernes, des bâches à eau, des cantines, ont été prises dans toutes les wilayas et non seulement au niveau des wilayas touchées par la maladie. La ministre de l'Education nationale a saisi l'occasion pour mettre en place un protocole d'action avec les directeurs de l'éducation. Celui-ci devra contenir un certain nombre de mesures sur comment gérer les situations de crise et d'urgence à l'exemple des maladies ou des conditions climatiques difficiles. Une cellule d'urgence santé est également mise en place par ce département au niveau des établissements. Des chalets pour faire face à la surcharge La ministre de l'Education nationale a indiqué qu'en dépit de la levée du gel sur un certain nombre de projets de construction d'établissements scolaires, le secteur souffre toujours du manque de structures. Ainsi, pour cette rentrée, dans certaines wilayas, les élèves seront scolarisés désormais dans des chalets qui feront office d'établissements scolaires en raison notamment de la surcharge. Pour le même motif, certains établissements seront également en double vacation. Pour rappel, ils seront plus de 9 millions d'élèves pour la rentrée scolaire 2018-2019, soit plus que l'année précédente. La réorganisation de l'examen du bac effective à partir de la rentrée 2019-2020 La ministre de l'Education nationale a indiqué, hier, qu'un consensus a été établi avec tous les acteurs concernés sur la réorganisation des examens du bac et de l'examen du primaire. La réorganisation de ces examen n'interviendra pas lors de l'année scolaire de 2018-2019 mais au cours de l'année 2019-2020. Entre-temps, et au cours de cette année, le ministère de l'Education va mener un travail d'information pour expliquer les mesures de réaménagement. «Nous allons faire un travail explicatif tout au long de cette année envers la société, car les gens doivent écouter les pédagogues d'abord avant de donner leurs avis, et si une consultation d'ensemble s'impose on le fera, mais il s'agit d'un réaménagement et non d'un changement de l'examen du bac», a expliqué Benghabrit. L'examen du bac se déroulera en 3 jours à partir de 2020 et le consensus a été établi sur la prise en considération de l'évaluation continue de toutes les matières en 2e année secondaire. En 3e année secondaire, le candidat composera lors d'un examen écrit avec un certain nombre de matières. Une classification des établissements à partir de cette année La ministre de l'Education nationale compte mettre en place une classification des établissements scolaires à partir de cette année. Pour ce faire, une grille d'évaluation des directeurs d'établissements et de l'éducation sera également mise en place. Ces derniers seront donc notés sur la base d'un certain nombre de critères. «L'absence de la normalisation a laissé place à la subjectivité», a indiqué la première responsable du secteur qui recommande également l'identification des zones de compétence chez chaque élève. Selon elle, «il n'y a pas d'enfant à échec mais il y a une école à échec». Installation de cellules de suivi de la rentrée Le ministère de l'Education nationale a décidé d'installer des cellules de suivi de la rentrée. Une au niveau de l'administration centrale du ministère qui sera chargée d'intervenir instantanément «pour remédier aux insuffisances constatées» et deux autres au niveau des deux Inspections générales du ministère, afin d'exploiter les informations parvenues des inspecteurs chargés, à leur tour, de faire le suivi quotidien et l'évaluation journalière de la rentrée scolaire au niveau de leurs circonscriptions. S. A.