«C'est, en premier, un film sur l'amour et le respect d'un Algérien pour le féminin. La danse qui m'est proche par le karaté façonne dans mon imaginaire un sillage mouvementé que j'entends vibrer en permanence. Hizam est un plaidoyer pour ma mère, mes sœurs, mes filles, mes amies, ma femme», explique le réalisateur indépendant qui est aussi 4e dan en karaté shotokan. Le long métrage documentaire Hizam de Hamid Benamra est programmé en compétition au 3e Festival international du film de Yalta, en Russie, prévu du 21 au 25 septembre 2018, a-t-on appris auprès de l'équipe du film. Sorti en 2016, Hizam, dernière autoproduction de Hamid Benamra, à travers un travail original, aborde le thème de la féminité et du rapport au corps de la femme comme «refuge de l'homme et son miroir», ainsi que le regard porté, en France, sur les cultures maghrébine et orientale. Ce film est le fruit de 16 années de tournage durant lesquelles le réalisateur a «cueilli la grâce et la féminité de danseuses orientales», en suivant la danseuse et chorégraphe algérienne Assia Guemra pendant ses cours de danse et ses spectacles. «C'est, en premier, un film sur l'amour et le respect d'un Algérien pour le féminin. La danse qui m'est proche par le karaté façonne dans mon imaginaire un sillage mouvementé que j'entends vibrer en permanence. Hizam est un plaidoyer pour ma mère, mes sœurs, mes filles, mes amies, ma femme», explique le réalisateur indépendant qui est aussi 4e dan en karaté shotokan. Le rapport à l'exil et au regard étranger est également exploré avec le cinéaste et écrivain syrien Mohammad Malas. Né en 1964 à Hussein-Dey (Alger), le cinéaste indépendant, Hamid Benamra, a participé à un grand nombre de manifestations cinématographiques à travers le monde avec son film Bouts de vie, bouts de rêves (2012), avant de sortir en 2015 Rêveries de l'acteur solitaire sélectionné à une dizaine de festivals. Le long métrage documentaire Hizam avait été présenté pour la première fois au Festival international du film du Caire en novembre 2016. Hamid Benamra travaille actuellement sur Timelife ou Zaman el hayat, un film de fiction, avec Stéphanie Benamra et mohamed Malas et qui raconte l'histoire d'une femme qui décide d'accoucher seule à la maison, «à l'ancienne». Créé en 2016, le Festival international du film de Yalta vise, notamment, la création d'une passerelle culturelle entre l'Europe et l'Asie. Il a également pour objectif d'insuffler une dynamique cinématographique dans la ville en impliquant un public d'écoliers et de lycéens et en créant une section du film scolaire. La station balnéaire de Yalta, sur la mer Noire, est célèbre pour avoir abrité du 4 au 11 février 1945 la conférence de Yalta, réunissant, au palais Livadia, Joseph Staline (URSS), Franklin Roosevelt (Etats- Unis) et Winston Churchill (Grande-Bretagne). On raconte que, séduit par le palais Livadia, Roosevelt aurait voulu l'acheter. Staline lui aurait dit: «Je ne peux pas vous vendre ce palais car il ne m'appartient pas, il appartient au peuple soviétique.» Kader B.