Le ministre de la Santé assure que la situation sur l'épidémie de choléra est maîtrisée et que la maladie sera éliminée très prochainement. Selon Hasbellaoui, les experts travaillent toujours pour identifier l'origine de l'épidémie. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministre de la Santé, qui est intervenu hier en marge d'une conférence de presse sur le suivi de la situation épidémiologique sur le choléra a indiqué que les causes réelles de l'épidémie n'ont pas encore été toutes identifiées. Certaines sources d'eau polluées, comme la source de Sidi-el-Kebir à Tipasa ont été toutefois déclarées comme l'une des causes. «Nous restons en alerte jusqu'à l'identification de tout ce qui a engendré cette maladie», a souligné Hesballaoui qui a précisé que l'épidémie est due à une bactérie dormante dans la nature et qui et se propage par l'homme. La question de l'origine de l'épidémie qui n'est pas encore connue, selon le ministre de la Santé, n'est pas une question «d'être en avance ou à l'heure mais c'est une question de timing et il faut laisser les experts travailler». Le dispositif de prévention sera maintenu, dit-il, jusqu'à «compréhension des causes réelles de cette urgence sanitaire qu'a connue notre pays et jusqu'à ne plus avoir aucun cas suspect». De son côté, le directeur général de l'Institut Pasteur a assuré que son équipe travaille sur plusieurs hypothèses avec des outils «sophistiqués» pour identifier les causes de cette épidémie. Le directeur général de la prévention, qui a donné un point de situation sur l'épidémie, a indiqué que depuis le début de l'épidémie, il y a eu 221 cas d'hospitalisation pour suspicion dont 86 cas ont été confirmés, soit 39%. 135 cas ont été déclarés négatifs et six personnes sont toujours en hospitalisation. M. Fourar a rappelé que la maladie est à l'origine de deux décès, soit 0,90%. Selon l'Organisation mondiale de la santé, dit-il, lorsqu'il y a moins de 3% de décès, le volume de prise en charge est jugé maîtrisé. Les derniers cas de choléra en Algérie, rappelle le DG de la prévention, remontent à 1996. Selon ses données, 75% des sujets sont asymptomatiques et les porteurs sains ont un rôle important dans la propagation de l'épidémie. Il faut savoir que la durée de la survie de la bactérie est entre une et deux semaines dans la nourriture et les boissons. Dans la glace, la durée est entre 4 et 5 semaines. Dans l'eau de puits, la durée de survie est entre 1 et 3 semaines et elle se situe entre 1 et 7 semaines sur les surfaces inertes. S. A.