Le salon économique Annaba 2018, inauguré ce dernier jeudi par le wali, Mohamed Salamani, a pour objectif de servir de courroie de transmission pour promouvoir les filières agricoles, agroalimentaires et des services au niveau local, régional et national. Ces thèmes retenus pour cette édition ont été mis bien en évidence par le directeur de la Chambre de Commerce et d'Industrie CCI Seybouse de Annaba, Khaled Haddad et le représentant de l'agence «Nova Créatis», tous deux organisateurs de la manifestation. Celle-ci est censée booster l'investissement créateur de richesses et d'emplois et permettre la maîtrise des importations. Cette filière doit être également, un des principaux leviers du développement économique du pays. C'est dans ce sens que s'est exprimé le premier magistrat de la wilaya lors des différentes étapes de sa visite inaugurale des 45 stands. Ils sont représentatifs d'un même nombre d'entreprises ou groupes de sociétés. Chacun est spécialisé dans divers produits agricoles, intrants, fabrication de boissons diverses, effets vestimentaires et chaussures, transformation et conditionnement des produits agricoles comme la tomate industrielle, les fruits, l'huile d'olive, le lait et dérivés et le miel ou les matériaux de construction. A ce salon, tout concorde à dire que l'on a obéi aux orientations du chef de l'Etat. C'est ce que n'a pas cessé de rappeler durant la cérémonie inaugurale le wali en exhortant le secteur privé à investir et à développer les entreprises. ll a, également, appelé l'administration à tenir compte des préoccupations de ses partenaires et à aller plus vite sinon à alléger les procédures. Le chef de l'exécutif local a exprimé son appui et sa volonté d'encourager les chefs d'entreprises à s'engager dans des opérations d'investissement. En tout état de cause, il a appelé les cadres de son administration à travailler main dans la main avec les opérateurs économiques, à dialoguer avec eux, à ouvrir leurs portes aux opérateurs économiques et surtout aux investisseurs. A l'inauguration de ce salon de Annaba organisé au stade du 19 mai 1956, la CCI «Seybouse» y est allé de son opération de charme et de sensibilisation à destination des opérateurs économiques de différentes régions du pays. Le patron de cette dernière institution a profité de l'attente de l'arrivée de la délégation officielle pour l'inauguration de la manifestation sous une chaleur suffocante pour parler d'une éventuelle collaboration entre les uns et les autres pour le développement local, régional et national de l'économie du pays. Dans les discussions comme dans les comportements des exposants, des observateurs et des universitaires présents, se lisait la déception des rendez-vous manqués. Dans les propos, il était question de maux profonds, divers et diversifiés. «Il faut travailler dans la durée à chercher des solutions» se répétait-il. C'est ce qu'a résumé en quelques mots le directeur de la CCI Seybouse, lorsqu'il affirme : «ce salon doit servir d'ancrage de notre volonté commune de promouvoir le produit algérien, de booster les investissements créateurs de richesses et d'emplois et permettre aux pouvoirs publics de maîtriser les importations ». Cette volonté était également affichée par les représentants de l'université Badji-Mokhtar de Annaba venus en nombre à l‘inauguration de cette manifestation économique. A leur tête le Dr Feriel Boukhroufa vice-recteur chargée des relations extérieures, de la coopération, de l'animation, de la communication et des manifestations scientifiques. Elle a tenu à souligner : «La mission de l'université est d'apporter son concours pour la réussite de toute démarche allant dans le sens du développement économique du pays. Ce salon de l'agroalimentaire représente une occasion à ne pas rater pour les opérateurs économiques», dira-t-elle. Certains participants à cette manifestation économique ont posé la question sur l'absence de transparence qui caractérise certaines transactions liées à l'agroalimentaire et l'immobilier. D'autres ont réitéré l'impérieuse nécessité d'édification d'un centre des expositions à l'instar de ceux d'Alger et d'Oran. A. Bouacha