Les discussions lancées mercredi dernier entre le ministère de l'éducation nationale et les syndicats autonomes sont au point mort. Les syndicats reçus jeudi ont claqué la porte des discussions en l'absence des procès-verbaux des précédentes réunions. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les deux réunions programmées jeudi dernier entre le ministère de l'Education et les syndicats du Snapest et du Satef ont été reportées à une date ultérieure. Les négociations qui devaient porter sur les problèmes qu'ont soulevés les syndicats au niveau des différentes wilayas n'ont finalement pas été lancées. Ces syndicats exigent la prise en compte de certains préalables avant la poursuite de toute discussion sur de nouveaux dossiers. Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique était le premier à claquer la porte des pourparlers. «Notre rencontre a été reportée. Nous avons demandé au préalable des réponses, par écrit, aux dossiers en instance, et une fois les réponses par écrit seront faites, nous serons prêts à reprendre les discussions», a expliqué le coordonateur du Snapest. Selon Meziane Meriane, les discussions ne peuvent pas commencer sans les PV des réunions tenues en janvier dernier. «Le minimum, c'est de nous rendre les réponses des précédentes réunions par écrit pour pouvoir entamer un nouveau round de discussions», estime le syndicaliste. Le Satef dont le rendez-vous a été programmé pour jeudi, a également quitté la table des discussions sans résultats. «Nous nous sommes entendus entre syndicats de ne pas nous réunir avec le directeur des ressources humaines du ministère sans recevoir, au préalable, les PV des séances tenantes», a expliqué Boualem Amourra. Néanmoins, souligne-t-il, «nous sommes restés pendant une heure avec le DRH au lieu des heures de réunions prévues». Durant cette heure de pourparlers, le syndicat a pu avoir une explication sur la non-remise des procès-verbaux. «Après que le Snapest a refusé de poursuivre les discussions, le DRH a compris que nous allons faire la même chose, donc il nous a expliqué au début de notre réunion qu'il ne pouvait pas nous remettre les PV car certains syndicats les utilisent pour faire du chantage par le biais de leur contenu. Néanmoins, le DRH nous a aussi indiqué qu'ils sont entrain de rédiger les pv et qu'ils ont besoin de temps vu qu'ils doivent le faire d'abord sur la base des revendications communes des syndicats pour ensuite rédiger les revendications de chaque syndicat», a expliqué M. Amourra qui dit avoir quitté la réunion juste après cette discussion. Idir Achour, porte-parole du CLA, de son côté, a indiqué que le syndicat prendra sa décision aujourd'hui dans le cadre de la réunion de l'intersyndicale. S. A.